Sa postérité t’écrasera la tête

Genèse 3 :15 : « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité ; celle-ci t’écrasera la tête et tu lui blesseras le talon. »

Dans toute la Bible, il s’agit de la première prophétie touchant à la venue de Yeshoua (Jésus) pour régler la question du péché ; lorsque Dieu avait averti Ève : Ta postérité זַרְעָהּ   « zarah » (littéralement en hébreu c’est « ta semence » (SH 2232), qui est traduit par « ta postérité » pour mieux saisir le sens du texte à l’origine. Il est écrit יְשׁוּפְךָ  « yeshoufekha », traduction « il écrasera ».

En parlant de cette façon-là, c’est le Christ qui était annoncé bien entendu et c’est Lui qui écrasera la tête du serpent. Il aurait le talon blessé… Remarquez bien dans le texte hébreu, il est écrit zarah hou yeshoufekha rosh « זַרְעָ֑הּ ה֚וּא יְשׁוּפְךָ֣ רֹ֔אשׁ ».En traduction plus claire, Sa « postérité t’écrasera la tête ».  Nous remarquons un nom connu de qui écrasera la tête du serpent dans ce mot yeshoufekha >>>

Yeshou, une forme plus tardive (יְשׁוּ) que l’on trouve dans le dictionnaire de Ben Yehoudah et qui est utilisée dans plusieurs textes pour désigner Jésus de Nazareth.

Dans le Talmud et dans les Toledot Yeshou, Jésus est fréquemment appelé Yeshu (sans le ayin final). Plusieurs savants y ont vu une mutilation volontaire de son nom ou un acronyme reflétant un interdit : YShW mis pour Yimmah Shemo Ve-Zikhro (ou Zikhrono), c’est-à-dire de « que soient effacés son nom et son souvenir ». Selon l’historien Thierry Murcia « la forme singulière de ce nom (sans le ayin final) ne doit strictement rien à la malveillance des scribes, contrairement à ce qu’ont soutenu plusieurs critiques. Si, par la suite, une certaine polémique juive antichrétienne n’a pas manqué de tirer avantage de l’absence de cette lettre pour en faire une arme, elle n’en est pas à l’origine ». Nous allons voir une réponse de paix plus bas sur cette polémique.

Il était impensable pour les religieux, scribes et pharisiens que le Messie meurt crucifié. Ils avaient idée probablement que ce Sauveur les libèrerais du joug de l’esclavage romains, qu’il lèverait une armée pour les mettre dehors d’Israël. Le Messie est allé comme un agneau pour le sacrifice ultime. Remarquez que les hébreux n’exercent curieusement plus de sacrifice depuis la destruction du temple par les armées romaines    en l’an 70 de notre ère.

Est-ce que le Talmud insulte et dénigre vraiment Yéshoua (Jésus) ? Une réponse simple mais précieuse pour la paix.

J’ai trouvé un article dont un Rav répondra a une question d’un internaute :

« Bonjour Rav. J’aurais voulu connaitre la VRAIE histoire (et non censurée comme la guemara le fait) de J.C ‘Yéshoua’ car elle m’est assez floue. Quand un goy vient nous interroger dessus, nous ne savons trop quoi lui répondre faute de connaissances à ce sujet. Je sais que son Rav (Le Rav de Jésus) l’a « renvoyé » car il n’avait pas de yirat chamaïm (crainte du Ciel). Ce Rav aurait pu l’aider, pourquoi ne pas essayer de le comprendre ? »

Avant de lire la réponse du Rav, notons que cette question nous place précisément face à cette idée largement répandue dans la communauté juive au sujet d’un personnage nommé “Yeshoua”, mentionné dans le Talmud, et amalgamé avec le Yéshoua des Évangiles.

Maintenant, lisons bien la réponse du Rav Binyamin Wattenberg, ci-dessous, elle vaut son pesant d’or pour la paix :

« Il est fort peu probable que le Yeshou[a] dont parle le Talmud corresponde au JC (Jésus-Christ des Évangiles) dont vous parlez.

Les textes ont été censurés, car ils prêtaient à confusion, mais selon de nombreux Rishonim (Maîtres d’Israël du 10e siècle), il ne s’agît pas du même personnage.

Ceux qui soutiennent qu’il ne s’agît pas du même Yéshoua ont en leur faveur une preuve difficilement contournable : le Yéshoua du Talmud était élève du Rabbin Yeoshoua Ben Pera’hia (Sanhédrin 107b et Sota 47a), or ce dernier vivait sans aucun doute au deuxième siècle av. J.-C..

Petit rappel : Hillel était élève de Shmaya et Avtalion qui étaient élèves de Shimon Ben Shéta’h et Yehouda ben Tabay qui eux-mêmes étaient élèves du maître de Yéshoua, Rabbi Yeoshoua Ben Pera’hia (voir la suite des maîtres à chaque génération des « Zougot » dans Avot chap.I ).

Or Hillel a été nommé Nassi 100 ans avant la destruction du second Temple (Shabbat 15a) et c’était donc 40 ans avant sa mort (Sifrei sur Vezot Abra’ha §16).

Hillel est donc mort 60 ans avant la destruction du Temple qui était approximativement entre l’an 68 et 70.

Hillel serait donc mort vers l’an 8 ou 10 (à un âge très avancé, voir Sifrei op cit), dès lors comment un Yeshou né 8 ou 10 ans avant le décès de Hillel l’ancien pourrait être l’élève du maître du maître de Hillel, un rabbin dont tous les élèves étaient déjà décédés (et probablement aussi les élèves des élèves dont le dernier était Hillel déjà centenaire) ?

Disons que pour que les dates correspondent il faudrait gommer quelques 150 ans au moins.

Impossible de dire que ce rabbi Yeoshoua ben Pera’hia vivait plus tard, des dizaines de dates se recoupent et indiquent toutes la même période, s’il fallait supposer une erreur à ce niveau, toute l’Histoire juive en serait révisée par la même occasion.

On ne peut pas retarder l’époque de ce rabbin sans changer plusieurs dates admises par tous les historiens du monde y compris par les hommes d’Église.

Il semble donc clair que le Yéshoua des Évangiles n’est pas le Yeshou du Talmud.

Quoi qu’il en soit, il en résulte que le Talmud ne dirait absolument rien sur JC, mais uniquement sur un homonyme qui l’a précédé d’un ou deux siècles.

Voilà ce que vous pouvez répondre à ceux qui vous questionnent. »

[…]

Par contre il y a des légendes nommées Toldot Yeshou qui relatent l’histoire de JC, ce « livre » [ndlr : qui n’est pas à amalgamer avec le Talmud] connait énormément de versions différentes, c’est un peu normal étant donné qu’il était toujours caché et ne pouvait être imprimé ou lu ouvertement durant tout le Moyen Âge …

On ne peut pas accorder à ces récits une quelconque autorité historique pour plusieurs raisons, mais ce sont des légendes (écrites par des juifs du Moyen Âge ou même un peu après) dont le dédain pour JC s’explique tout à fait quand on sait que la religion dont il est à l’origine a été la plus criminelle et meurtrière de l’histoire de l’humanité.

Aucune religion n’a -à ma connaissance- amené autant de mal et de souffrances sur terre que celle qui se targue d’être une religion de paix et s’affuble ridiculement du titre de religion de l’amour. Si elle a amené aussi sa part de bien, cela ne rachète pas le mal qu’elle a causé. »

NOTE: n’oublions pas que dans la bouche du Rav Binyamin Wattenberg, c’est principalement la religion catholique qui est visée et qui, comme cela est connu, a présenté au monde un « Jésus » très différent du Jésus historique dépeint dans les Évangiles et les épitres de l’Alliance Renouvelée.

La théologie catholique a effectivement été à l’origine d’innombrables comportements antisémites et de cruelles persécutions menées contre les juifs pendant une large partie de son histoire, et ce, évidemment en totale opposition avec le message de Yéshoua dans les Évangiles qui a été envoyé avant tout aux « brebis perdues de la maison d’Israël. » (Matthieu 10:6). Les causes de cet état de fait dépassent de loin le cadre de cet article, nous n’en parlerons donc pas ici.

Le Rav poursuit :

« À cause des persécutions et du Jésus antisémite et Anti-Torah que les catholiques ont présenté durant une grande partie de l’histoire au peuple juif, le Rav dira encore] : Les juifs n’ont jamais voulu voir en Jésus quelque chose de positif. D’où le côté parfois exagéré et insultant des Toldot Yeshou – sous toutes leurs versions.

Cependant je pense que vous reconnaîtrez que nous pouvons bien les comprendre ; en effet, ces juifs –auteurs des Toldot Yeshou- se faisaient persécuter et massacrer de manière chronique par ces chers disciples de Jésus sous couvert de toute sorte d’accusations mensongères souvent ridicules (dont le record revient certainement à la fameuse accusation de meurtre rituel alors que tous les papes et tout bon chrétien savaient pertinemment qu’elle n’est que fabulation puisque la lecture du Pentateuque leur indiquait clairement l’interdit de consommation du sang, à plus forte raison pour les pains azymes qui ne doivent se composer de rien d’autre que de farine et d’eau.

Voudriez-vous en prime que ces millions de juifs volés, dépossédés, assassinés, persécutés et brûlés vifs, chantent les louanges du « doux » Jésus ? C’est que sa douceur était totalement imperceptible.

Ainsi, si l’on peut dire que les juifs ont tenté de ternir le prestige de Jésus (dans les Toldot Yeshou), il est indéniable que les chrétiens dans leur ensemble et plusieurs papes cruels et responsables de crimes, de vols, de massacres, voire parfois de génocide, ont eux réussis à salir éternellement l’image de cette religion.

Tout historien est confronté à une somme incommensurable de crimes commis par l’église au nom de Jésus.

Je ne dis pas – et, je ne pense pas – que tel était le souhait de Jésus lui-même, je ne viens pas m’ériger contre la personne de Jésus … je dis juste que tous ces papes (dont Innocent IV, Jules III, Sixte IV, Paul IV, Pie V, et tant d’autres) ont causé bien plus de mal à Jésus en montrant au monde pour l’éternité comment un homme supposé saint et juste peut –précisément parce qu’il se veut disciple de Jésus- devenir responsable de l’assassinat de milliers d’innocents.

Si une poignée de juifs se sont (peut-être) rendus coupables d’associations de malfaiteurs et ont entraîné la mort d’UNE personne il y a 2000 ans, combien de chrétiens se sont rendus coupables de la mort de MILLIONS d’enfants juifs depuis le début du Moyen Âge ?

Voilà, ceci étant dit, je tiens à ajouter que les juifs savent pourtant reconnaître l’existence de bons chrétiens, qu’ils les respectent pour ce qu’ils sont et font.

Depuis le XXe siècle et surtout depuis sa seconde moitié, les chrétiens (et même l’église) ont commencé à reconnaître officiellement (une petite partie de) leurs torts et de leurs nombreux crimes jusqu’ici impunis.

Je suis moi-même fils et petit-fils de rescapés juifs qui doivent leur salut –entre autres- à des chrétiens non aveuglés par les discours encourageants à la haine –pour ne pas dire au crime- entendus dans leur jeunesse concernant le « peuple déicide ».

Quelle honte ça aussi ! Quand bien même accepterons-nous de soumettre l’histoire à ce qui est écrit dans les Évangiles, le concept du « peuple déicide » à lui seul prouve le caractère criminel de tous ces ecclésiastiques maudits.

Je crois qu’un chrétien honnête -s’il arrive un jour à se rendre vraiment compte de l’extrême gravité des actions de l’église durant plus de mille ans, n’a d’autre choix que de renier une très grande quantité de papes et de membres du clergé, de les dénoncer comme criminels et de revoir les bases du christianisme pour une religion plus saine et non basée sur la haine inconditionnelle de tout un peuple.

Il faut savoir critiquer le mal là où il se trouve –même si ça fait mal. C’est au contraire une critique honnête qui pourra embellir cette religion (comme pour toutes les autres). »

Source : http://www.techouvot.com/la_vraie_histoire_de_jc-vt15235.html

En prenant le temps d’écouter son prochain, sans esprit de parti, on finit par le comprendre et à l’aimer véritablement.

Espérons de tout coeur que cet article contribuera à faire cesser, au moins chez plusieurs, les vaines disputes entre juifs et chrétiens.

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