Lévitique 23:6 à 8 ; Nombres  28:17 à 25 ; Deutéronome 16:3 à 4:8

Dans toute l’Écriture, la fête des pains sans levain est intimement liée à la Pâque. On ne saurait « croire » au Seigneur Jésus, puis continuer à vivre comme auparavant : « Notre Pâque, Christ, a été sacrifiée : c’est pourquoi célébrons la fête… avec des pains sans levain de sincérité et de vérité ». Le croyant est appelé à montrer dans une vie de séparation du mal qu’il appartient à Christ. Non seulement la Pâque elle-même devait être mangée avec des pains sans levain, mais toute la semaine qui suivait, figure de toute la vie du racheté, le levain devait être banni des « limites » d’Israël : vie individuelle, famille, collectivité. Enfin si la Pâque se célébrait « au lieu que l’Éternel ton Dieu aura choisi pour y faire habiter son nom », la fête des pains sans levain était observée dans les maisons.

Nous pouvons considérer cette fête sous un double aspect :

a) Christ seul sans levain,

b) la marche de séparation du racheté.

Christ seul sans levain

C’est de lui en effet, de son humanité et de sa vie parfaite que nous parlent les pains sans levain. Paul nous dit : « Il n’a pas connu le péché » (2 Cor. 5:21) ; Pierre affirme : « Il n’a pas commis de péché » (1 Pi. 2:22) ; et Jean souligne : « Il n’y a point de péché en lui » (1 Jean 3:5). En lui, rien qui ne fût parfait, aucune apparence qui dépassât la réalité, rien non plus qui fût en deçà de la volonté de Dieu. Combien il importe de se nourrir d’un tel Christ. Sept fois dans l’institution de la fête, en Exode 12:15 à 20, il est répété de « manger ».

Mais cette vie parfaite ne saurait être dissociée de sa mort et de son dévouement entier à Dieu. C’est ce que nous montre Nombres 28:17 à 25, où chaque jour de la fête des pains sans levain, il fallait offrir un holocauste avec son offrande de gâteau, accompagné d’un sacrifice pour le péché.

La marche de séparation du racheté

En Christ, le croyant est sans levain (1 Cor. 5:7). Il s’agit de le montrer pratiquement ; non pas marcher de manière à devenir des saints, mais « … comme il convient à des saints ». Rendre évident que nous sommes réellement « sortis d’Égypte ».

1 Cor. 5:7 à 8, nous en donne le principe, soit pour la marche individuelle, soit pour celle de l’assemblée. Le levain sous ses diverses formes doit être ôté. Le « vieux levain » : ce qui enfle, élève l’homme, ce qui reste en nous de notre manière d’être d’avant la conversion. La vieille nature sera toujours en nous dans ce monde : « Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes » ; mais nous avons à veiller, par la puissance du Saint Esprit, pour que les fruits ne s’en manifestent pas.

Le « levain de malice », c’est en particulier tout le mal que nous pouvons dire des autres, influence délétère dans une assemblée, qui se répand vite, contamine toute la masse et fait un tort considérable. Le « levain de méchanceté », c’est le mal, le tort que nous faisons à autrui.

Dans les évangiles, le Seigneur Jésus parle du « levain des pharisiens » : l’orgueil religieux, individuel ou collectif (« Je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes… »), aussi l’hypocrisie. Le « levain des saducéens » : c’est l’incrédulité, le doute jeté sur la Parole de Dieu, le rationalisme : ils ne croyaient ni à la résurrection, ni aux anges, ni aux esprits. Le « levain des hérodiens » consistait à vouloir plaire au monde pour s’y développer et acquérir la faveur des grands du jour. Combien un peu de levain de ces divers genres a vite fait levé toute la pâte, plus rapidement qu’on ne le croit.

Aussi sommes-nous exhortés à maintes reprises par la Parole à nous « purifier nous-mêmes de toute souillure de chair et d’esprit », à « mortifier nos membres qui sont sur la terre », à « renoncer à toutes ces choses : colère, courroux, malice, injures, paroles honteuses ». Marcher dans le jugement de soi-même, c’est sans retard, lorsque nous nous rendons compte que la chair a produit ses fruits, regarder à Dieu, confesser nos fautes, et d’accord avec Lui contre nous-mêmes, retrouver ainsi la joie de sa communion.

Mais il ne s’agit pas d’être sans cesse occupé du mal, même pour le juger ; la ressource véritable, est de se tourner vers le bien, de chercher les choses qui sont en haut et de mettre sur elles nos affections. L’oisiveté est un grand danger pour le chrétien ; si nous avons du temps libre, prenons garde de ne pas laisser l’ennemi en profiter pour corrompre nos pensées ; recherchons la face du Seigneur, ne manquons pas d’étudier sa Parole et d’accomplir tel service qu’il placerait devant nous.

La fête des pains sans levain, appliquée à la marche pratique des rachetés, est en quelque sorte le côté négatif de la vie chrétienne. Se contenter du négatif conduit au légalisme : ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas, ne va pas, ne lis pas… La pensée de Dieu est au contraire de nous occuper du bien, de son Fils, de la lumière. C’est ce que nous trouverons dans la fête des prémices.

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