Parasha n°24 : Lévitique chapitre 1 à 5 versets 26

Haftara (conclusion) : Esaïe 43 :21 à 44 :28 ; Psaumes 50

Parasha messianique : 1 Jean 2 :4-5 ; Romains 12 :1-2 ; Hébreux 13 :5 ; Romains 12 :1 ; Jean 1: 29 et 35

Le livre du Lévitique est un livre que nous mettons un peu sur le côté car il est un peu difficile à comprendre. Mais il m’a apporté une réponse exceptionnelle quand plusieurs criaient au complot jusqu’à même dans nos assemblées concernant les mesures sanitaires de la covid 19 en 2020. J’ai aidé et continuer à aider dans notre église de maisons, j’en ai pris le risque et me suis retrouvé à l’hôpital, et c’est là sur mon lit quand je luttais pour survivre que le Seigneur m’a renvoyé au livre de Lévitique sur les mesures sanitaire que beaucoup d’entre nous n’avons pas compris. J’en ai gardé des séquelles sur la santé, ce qui veut dire que nous payons parfois les conséquences de nos décisions, de nos voies que nous empruntons sans consulter le Seigneur.

Vayikra  וַיִּקְרָא  en hébreu « Et il appela » (sh 7121) donne aussi le sens de « appeler, donner, invoquer, inviter, crier, s’écrier, chercher, lire, choisir, proclamer, publier, convoquer, offrir, s’adresser ». Ce mot vient de « Qara » (sh 7122) קָרָא  « Une racine primaire, rencontrer, soit accidentellement ou dans un but hostile »

La tente d’assignation vient d’être dressé et maintenant Dieu donne des instructions à propos des offrandes, car c’est par la que commence le livre de Lévitique.

Il est écrit dans Lévitique 1 :1-2 « L’Eternel appela Moïse; de la tente d’assignation, il lui parla et dit : 2 Parle aux enfants d’Israël, et dis-leur: Lorsque quelqu’un d’entre vous fera une offrande à l’Eternel, il offrira du bétail, du gros ou du menu bétail. »

L’Eternel appela Moïse

C’est important de le souligné. Dans la formule du texte  וַיִּקְרָא, אֶל-מֹשֶׁה il est écrit « Vayikra El Moshé » ici c’est Dieu (El en rouge) qui appelle Moïse, c’est une rencontre planifiée, il y a une manifestation intentionnelle de Dieu. Vayikra se termine par un וַיִּקְרָא aleph (lettre en rouge). La lettre est plus petite que les autres dans le rouleau de la « Torah » et pourquoi l’auteur a-t-il minimisé cette lettre ?

Un commentaire dit que la tradition assimile une réaction de Dieu à l’égard de Moïse qui serait une marque d’affection. Dans א l’aleph, on retrouve la notion du père, comme si « le père appelle son fils. ». On ressent l’humilité de Moïse et un commentaire dans le talmud, laisse supposer que Moïse n’ose pas ou ne veut pas imposer son nom devant Dieu. Parce qu’il n’aurait pas voulu se mesurer à Dieu et a donc écrit cette lettre aleph en plus petit dans la Torah.

Quand on lit « Vayikra el Moshé », il s’agit d’un appel spécifique vers Moïse. On va le retrouver 3 fois dans la Torah. C’est le Père, Dieu lui-même qui appelle, ce n’est pas par le hasard, ce n’est pas accidentelle, il y a une intention du Père.

On retrouve dans la Torah presque la même expression, concernant Balaam dans Nombres 23 :4 mais la lettre « aleph » est absente. Il est écrit   וַיִּקָּר אֱלֹהִים, אֶל-בִּלְעָם  « Vayikar Elohim el Bi’lam ». Vayikar, la racine primaire est קָרָה  « qarah » (sh 7135) qui donne le sens de « froid ».

Dans la forme Dieu ne convoque pas Balaam, mais il va à sa rencontre pour déjouer ses plans de faire appel à Dieu pour maudire Israël à la demande du roi Balak en échange de richesses. Pour Moïse en revanche, la racine, קָרָא  « qara » (sh 7121) signifie que Dieu l’appelle, il le convoque… C’était une intention planifiée de la part d’Elohim (Dieu).

En décortiquant la matière de cette parapha sur Lévitique, on aura pour approche la reconnaissance envers Dieu. Et nous le verrons au travers des différents sacrifice. La reconnaissance se trouve dans notre attitude envers Dieu mais aussi envers notre prochain.

Les différents sacrifices en résumé :

  1. Sacrifice animale → chapitre 1 : L’abandon de notre nature animale
  2. Sacrifice végétale → chapitre 2 : Sacrifice végétale = L’importance de notre authenticité avec Dieu. Ceux qui avaient recours au sacrifice végétal, c’étaient les pauvres et ça n’avaient pas moins de valeur que le sacrifice animal. L’important, aux yeux de Dieu, c’est l’authenticité de notre démarche envers lui. Il est écrit dans 1 Samuel 15 : 22 « Samuel dit : L’Eternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l’obéissance à la voix de l’Eternel ? Voici, l’obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l’observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. »
  3. Sacrifice d’action de grâce → chapitre 3 : Les sacrifices d’action de grâce = Notre reconnaissance envers Dieu se terminant par un repas familial. C’est réjouissant, nous pensons à l’esprit de shabbat ou quand l’on rompt le pain dans nos maisons comme dans Actes 2 :42.
  4. Sacrifice pour obtenir le pardon → chapitre 4 : La procédure des sacrifices pour le pardon tant des péchés volontaires et involontaire
  5. Sacrifice du pauvre → chapitre 5 versets 7 à 13
  6. Sacrifice de réparation → chapitre 5 versets 14 à 26

Lorsque quelqu’un d’entre vous fera une offrande à l’Eternel

Offrande en hébreu est קָרַב « qarav » (sh 7126) qui signifie « offrir, s’approcher, être près, présenter, faire avancer, amener, s’appliquer à, sacrifier, rapprocher, plaider »

Vayikra c’est un appel aux offrandes, aux sacrifices dans le but de s’approcher de Dieu. Pour nous, il n’y a plus lieu d’offrir des victimes animales. C’est nous qui sommes désormais le sacrifice non pas expiatoire, l’expiatoire c’est Yeshoua (Jésus). Nous, nous sommes un sacrifice de bonne odeur comme le dit Paul aux Romains (Romains 12 :1-2). Le sacrifice, c’est nous et nous pourrions négliger parfois avec moins de sérieux ce que cela implique.

Nous allons prendre en comparaison Esaïe chapitre 43 verset 21 jusqu’au chapitre 44 verset 28 et le Psaume 50.

Nous lisons Esaïe 43 :21-24 « Le peuple que je me suis formé Publiera mes louanges. 22 Et tu ne m’as pas invoqué, ô Jacob ! Car tu t’es lassé de moi, ô Israël ! 23 Tu ne m’as pas offert tes brebis en holocauste, Et tu ne m’as pas honoré par tes sacrifices; Je ne t’ai point tourmenté pour des offrandes, Et je ne t’ai point fatigué pour de l’encens. 24 Tu n’as pas à prix d’argent acheté pour moi des aromates, Et tu ne m’as pas rassasié de la graisse de tes sacrifices; Mais tu m’as tourmenté par tes péchés, Tu m’as fatigué par tes iniquités. »

Dans ce passage nous voyons une négligence totale pour les ordonnances. Le peuple se lasse à la longue et oublient même d’honorer le Seigneur par les sacrifices et les louanges à Elohim (Dieu). Ce relâchement fait sombrer le peuple et tourmente Dieu par ses péchés et ses iniquités. Imaginer quand nous négligeons notre temps de culte dirais-je personnel, ce dans quoi nous risquons de tomber. Il me semble qu’Elohim est très affecté mais il aime toujours son peuple. On a l’impression qu’il le pardonnera encore.  Voyez au verset 25 « C’est moi, moi qui efface tes transgressions pour l’amour de moi, Et je ne me souviendrai Plus de tes péchés. »

Nos pères ont transgressé la loi, ils se sont rebellés contre Dieu. Aussi, Dieu a livré Jacob, c’est-à-dire Israël à la destruction et à l’outrage.

Mais il appelle une génération a plaidé, à réveiller sa mémoire et il effacera ses transgressions « pour l’amour de moi » dit le Seigneur. Il accompagne d’une merveilleuse promesse ce qui arrivera et croyez-le, cela vaut tout autant pour nous disciple de Yeshoua qui négligeons parfois notre amour pour Dieu. Offrande signifie « plaidé », c’est justement la racine primaire de  קָרַב « qarav » « Lorsque quelqu’un d’entre vous fera une offrande à l’Eternel » (Lévitique 1 :2).

Esaïe 44 :3-5 dit « Car je répandrai des eaux sur le sol altéré, Et des ruisseaux sur la terre desséchée; Je répandrai mon esprit sur ta race, Et ma bénédiction sur tes rejetons. 4 Ils pousseront comme au milieu de l’herbe, Comme les saules près des courants d’eau. 5 Celui-ci dira : Je suis à l’Eternel; Celui-là se réclamera du nom de Jacob; Cet autre écrira de sa main : à l’Eternel ! Et prononcera avec amour le nom d’Israël. »

Réveille mon souvenir, c’est-à-dire, « Réveille mon amour pour toi et quand bien même tu es devenue une terre desséchée, je répandrai des eaux sur ton sol asséché, je répandrai mon Esprit, mon Onction et ma bénédiction sera même sur tes rejetons, oui tes descendants ».

Le Psaume 50 va confirmer que la convocation n’est pas seulement pour Israël mais à la terre entière « Dieu, l’Eternel, parle, et convoque la terre, Depuis le soleil levant jusqu’au soleil couchant. » (Psaume 50 :1).

Plus que les sacrifices, Dieu attend de nous des actes sincères.

C’est justement ce que nous dit le Psaume 50 : 7-15, mais lisons les versets 14 et 15 « Offre pour sacrifice à Dieu des actions de grâces, Et accomplis tes voeux envers le Très-Haut.  Et invoque-moi au jour de la détresse; Je te délivrerai, et tu me glorifieras. »

Dans nos comportements, nous manquons hélas bien souvent de gratitudes envers notre Créateur bien que nous fréquentions l’assemblée. Réveille-mon amour dit le Seigneur.

Vous comprendrez plus loin le sens de cette phrase.

Enfin, dans l’idée de cette première partie de la parasha, Dieu attend de nous que l’on sacrifie quelque chose qui est en opposition avec l’Esprit du Dieu Très Haut.

Le mot bétail en hébreu est  בְּהֵמָה « béhamah » (sh 929), donne le sens de « bétail, animal, animaux, bête, bestiaux, troupeaux, animal domestique, bête de somme »

Savez-vous que le pire de l’homme c’est d’agir comme un animal sauvage. Donc Dieu nous invite à sacrifier l’animalité qui est en nous pour grandir en humanité. L’animal agit par instinct, il ne peut le contrôler au contraire de l’homme. Elohim avait exhorté Caïn à dominer sur son coté meurtrier (Genèse 4 :6-7).

Le Psaume 50 :23 termine « Celui qui offre pour sacrifice des actions de grâces me glorifie, Et à celui qui veille sur sa voie Je ferai voir le salut de Dieu. »

Le mot « holocauste »

« Si son offrande est un holocauste de gros bétail, il offrira un mâle sans défaut; il l’offrira à l’entrée de la tente d’assignation, devant l’Eternel, pour obtenir sa faveur. » (Lévitique 1 :3). En hébreu « Daber béné Israël Veamarta alehem adam ki yaqriv mikem qorban »

Dieu s’adresse à tous les humains et l’idée montre que Dieu dit à Moïse que pour s’approcher de Lui, nous devons être à nu devant. Le mot offrande en hébreu ici est traduit par  קָרְבָּן « qorban » (sh 7133) Les offrandes qorban englobait autant les offrandes et sacrifices animales que végétal, c’est tout d’abord un sacrifice de reconnaissance.

Holocauste se dit  עֹלָה  « olah » (sh 5930) signifie « holocauste, iniquité, monter ». La racine primaire de « olah » est   עָלָה « alah ». (sh 5927) et signifie « s’élever, monter, remonter, offrir, quitter, couvrir, revenir, le lever, aurore, matcher, s’élancer, emmener, … »

 C’est une façon de monter vers Dieu, de nous approcher de lui. Aujourd’hui, ces sacrifices sont nos prières et nos louanges, nous l’avons vu (Romains 12 : 1).

Lévitique 1 :3 dit « Si son offrande est un holocauste de gros bétail, il offrira un mâle sans défaut ». Celui qui offre du gros bétail c’est en général un taureau, ou un bœuf. Un male, זָכָר « zakhar » en hébreu (sh 2145) qui signifie « animale » mais aussi « homme et fils ». Ce mot vient de la racine primaire  זָכַר  « zakhar » (sh 2142) qui montre le sens de se souvenir, penser, rappeler », mais aussi « être ramené en souvenir, être rappelé, remettre en mémoire. »

Réveille mon amour dit le Seigneur, « pour l’amour de moi » (Esaïe 43 :25, nous l’avons lu plus haut.

L’abandon de notre nature animale

Lévitique 1 :4 montre que l’homme qui apportait son sacrifice devait poser la main sur l’animal. L’imposition des mains, c’est le symbole d’une transmission et dans la partie qui nous intéresse dans ce premier chapitre concerne de nous offrir sincèrement à Dieu. De nous mettre à nu. Poser la main, « poser » en hébreu est « samakh »  וְסָמַךְ  (sh 5564) signifie « s’appuyer sur, poser, se reposer, soutenir, mettre, appuyer sur ». 

C’est une forme de repentance et d’abandon totale quand Dieu nous appelle à ce moment et ensuite il nous conduit dans l’élévation, il nous fortifie. 1 Pierre 5 :6-7 dit « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable; et déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous. ».

Le mot main est יָד « yad » (sh 3027) mais signifie aussi « redemander ». En effet, Genèse 9 :5 dit « Sachez-le aussi, je redemanderai le sang de vos âmes,»

Nous ne sommes plus sous la possession de l’adversaire de nos âmes, car le Messie Yeshoua (Jésus) a redemandé le prix de notre sang, il à payer. La réponse de Dieu à un acte sincère d’expiation, appelons-la, repentance sincère et l’humilité, c’est le pardon.

Lévitique chapitre 2 : L’offrande végétale, sacrifice du pauvre.

On pouvait avoir recours à l’offrande végétale qui est le sacrifice des pauvres qui a une odeur agréable pour le Seigneur au même titre que les holocaustes animales, consumée par le feu. L’important, aux yeux de Dieu, c’est l’authenticité de notre démarche envers lui. Il est écrit dans 1 Samuel 15 : 22  « Samuel dit : L’Eternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l’obéissance à la voix de l’Eternel ? Voici, l’obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l’observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. »

Les produits de la terre, comme l’avait présenté Caïn était donc agréer (Genèse 4 :3). Le problème de Caïn, n’était pas que son offrande soit moindre que celui d’Abel. Ça ne serait pas juste qu’il agrée le berger et délaisse le cultivateur qui produit la nourriture et entre autre le pain. Le pain vient du blé et le blé sort de la terre. Dieu avait vu le cœur de Caïn et ce qu’il entreprenait de faire à son frère Abel. Yeshoua nous rappelle dans l’Evangile de Matthieu 5 :23-24 « Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, 24 laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande. »

Alors que Dieu lui avait demandé de dominer sur sa colère, il l’a cultivé jusqu’au meurtre. Faisons très attention même en parole envers nos frères et sœurs dans la foi car nos paroles peuvent même appeler au meurtre spirituel pour une personne.

Lévitique 2 :4 « Si tu fais une offrande de ce qui est cuit au four, qu’on se serve de fleur de farine, et que ce soient des gâteaux sans levain pétris à l’huile et des galettes sans levain arrosées d’huile. »

Aucune offrande ne devait être présenté avec du levain ou du miel.

Le levain symbolise tout ce qui peut amener l’homme à gonfler son cœur, à devenir orgueilleux, jaloux, calomnieux, convoiteux et la recherche des honneurs. C’était la voie de Caïn. Paul dira 1 Corinthiens 5 :6-8 « C’est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever toute la pâte ? 7 Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolée. 8 Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité. »

Le miel et sa douceur, symbolise pour certains commentateurs comme la recherche des plaisirs et une vie égoïste.

Le ministère, nous l’exerçons pour notre ventre ?

Paul écrit « Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous. 18 Car il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix de Christ, je vous en ai souvent parlé, et j’en parle maintenant encore en pleurant. 19 Leur fin sera la perdition; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux choses de la terre. » (Philippiens 3 : 17-19).

Si le levain et le miel sont proscrits, en revanche le sel est autorisé. C’est un conservateur qui rehausse le gout. On devait d’ailleurs ajouter du sel sur les holocaustes. Yeshoua (Jésus) a appelé ses disciples à être le sel de la terre. Il l’explique « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes. » (Matthieu 5 :13).

Lévitique 2 :14-16

L’offrande des prémices de la première moisson est une confession ou un acte de foi comme nous pouvons le voir dans Deutéronome 26 :1-10. Dieu pourvoit à nos besoins comme il a toujours fait depuis nos pères Abraham, Isaac et Jacob.

Chapitre 3 :1-17 Sacrifice d’action de grâce

Ce sacrifice est une expression de communion, de reconnaissance et le moyen d’entretenir une relation avec le Seigneur. On sacrifiait un animal sans défaut, on imposait les mains sur la victime et on aspergeait le sang sur l’autel et tout autour. L’acte de sacrifice se terminait par le repas auquel participait celui qui offrait le sacrifice et les membres de sa famille.

Dans ces offrandes d’actions de grâce, les oiseaux sont exclus car trop peu considérable pour un repas. Au contraire, les vaches, les brebis et les chèvres sont autorisée et agréée. Nous voyons que l’offrande devait être divisée en trois parts. La graisse seule était la part de Dieu, une certaine graisse était brulée. La poitrine et la cuisse droite était à Dieu aussi mais il la rendait aux sacrificateurs, c’étaient leurs parts. Et tout le reste était consommé dans le repas de famille que comptaient les offrandes végétales, c’était un moment joyeux comme Lévitique 7 :12 peut nous le démontrer.

Ce n’est pas seulement qu’un festin familial ou l’on se réjouit, si l’on suit les versets suivant le Seigneur est invité à notre table. C’est peut-être pour cette raison qu’il ne fallait pas délaisser le lévite qui se présentait à la porte. Le Seigneur nous invite à ouvrir la porte de notre cœur aujourd’hui, mais aussi pourquoi ne pas revenir à la communion fraternelle d’Actes 2 :42 ou les premiers disciples rompaient le pain régulièrement dans les maisons, il y avait des agapes régulières.

Chapitre 4 : 1-35 Procédure du sacrifice pour le pardon

Tout péché devait être expié par un sacrifice, tant involontaire que volontaire. Ce sont justement des fautes involontaires que traite ce chapitre 4 de Lévitique. Personne n’est dispensé, nous voyons qu’il y a ce sacrifice pour le sacrificateur, pour toute l’assemblée d’Israël, pour un chef et pour quelqu’un du peuple en particulier.

Lévitiques 4 : 1 à 7 nous parlent du péché commis par erreur, ou en simple mot, involontairement. Au verset 3 nous voyons que même le sacrificateur peut lui arriver de péché involontairement et comme cela arrive de sa part, ça peut rendre coupable tout le peuple. Cela parce qu’il est le représentant du peuple, le dernier rempart entre le peuple et Dieu comme l’est notre Souverain Sacrificateur Yeshoua (Jésus Christ.).

Il doit choisir le sacrifice le plus précieux, un jeune taureau sans défaut et il faut qu’il se purifie aussi, sinon son sacrifice risque de ne pas être validée. Il doit imposer les mains sur le jeune taureau, il fait un transfert. Il doit entrer dans la tente de la rencontre, le lieu sacré et il fait aspersion du sang en face du voile, c’est-à-dire qu’il doit s’approcher plus près de Dieu, près de l’autel de l’encens aromatique qui symbolise la prière. Quand le prêtre ressort de la tente de la rencontre, le prêtre doit répandre le sang sur le sol. Je rappelle que le sang ne pouvait être consommé, car l’âme est dans le sang dit Lévitique 17 :11. Les rognons et la graisse devait être brulé sur l’autel, elles sont considérées comme la meilleur partie offerte au Seigneur et c’est ce qu’il manquait selon la lecture du livre complet de Malachie (v. 8-10).

Les restes de l’animal ne devaient pas être mangés mais brûlé tout entier en dehors du camp, réduit à l’état de cendre car le péché d’un prêtre nécessite un traitement particulier. Le sacrifice est devenu péché et il devait être détruit. Cela préfigurait ce que Yeshoua (Jésus) allait prendre sur lui, il est devenu péché pour nous (2 Corinthiens 5 :21).

Lévitique 4 : 13 à 21 : L’assemblée d’Israël n’est pas exempte de sacrifice expiatoire car ils involontairement pèche aussi.  C’étaient probablement les anciens qui amenaient le sacrifice devant l’autel et imposait les mains sur la victime expiatoire, un taureau en l’occurrence. Les anciens représentaient le reste de la communauté, les anciens sont ceux qui ont l’autorité sur la communauté, ils doivent rendre des comptes (Hébreux 13 :7).

Lévitique 4 : 22 à 26 Le péché d’un chef

Pour le péché qu’il a commis il offre en sacrifice un bouc mâle sans défaut. Le bouc est présenté dans la cour de la tente de la rencontre. Ici le prêtre n’entre pas avec le sang dans la tente devant l’autel. Le chef doit imposer les mains sur le bouc pour expier ses fautes, on égorge ensuite l’animal, le prêtre trempe son doigt dans le sang qu’il applique sur les cornes de l’autel à l’extérieur de la tente et l’on y verse le sang, on le répand devant l’autel. Le bouc est consumé sur l’autel mais ne doit pas être manger.

Un chef en hébreu est traduit נָשִׂיא  « nasyi » (sh 5387) « quelqu’un d’élevé » au-dessus des autres. Yeshoua en est de même mais en tant que chef suprême au-dessus de toutes domination (Colossiens 2 :10).

Lévitique 4 : 27 à 32 Pour chaque personne individuelle  un sacrifice.

Dans cette partie, nous voyons les sacrifices individuels pour le pardon en cas de faute involontaire. Nous voyons une différence concernant l’animal pour le sacrifice d’expiation. C’est une chèvre ou un agneau femelle sans défaut. Les femelles sont utilisées dans les sacrifices de moindre importance. Mais ça reste le même principe que les autres.

En conclusion, même les péchés par ignorance doivent être expié, même le plus infime. Chaque jour nous avons besoin du pardon de notre Seigneur. A cette époque, ces rituelles étaient assez stricte et comme l’ont pèche chaque jour même sans nous en rendre compte, il se peut que l’on négligeât le rituel est nous étions coupables aux yeux de la loi sur ces rituels. Pour effacer nos fautes, il fallait l’effusion du sang chaque jour dans l’Ancienne Alliance. Mais Yeshoua (Jésus) Christ et venu nous décharger de ce fardeau très strict est peut-être cruel pour ces animaux. Certains s’évertue à se mettre sous certaines de la loi pensant que cela les justifies, et Paul est clair là-dessus, il dit « Car tous ceux qui s’attachent aux oeuvres de la loi sont sous la malédiction; car il est écrit : Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique…. Or, la loi ne procède pas de la foi; mais elle dit : Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles. » (Galates 3 :10,12).

Souvenez-vous de Yeshoua (Jésus) avec la femme adultère.

Yeshoua (Jésus) rappelle la négligence même des religieux quand il intervient pour la femme adultère. Il dit aux religieux qui veulent la lapidé selon la loi « Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. » (Jean 1 : 7). C’est-à-dire que Yeshoua (Jésus) veut nous voir agir comme lui il agirait : Le pardon.

Normalement, selon la loi, elle devait être lapidée. Mais Yeshoua (Jésus) pardonne ce que nous ne pardonnerions pas malheureusement et cela détruit bien des vies. C’est lui l’agneau aujourd’hui et nous n’avons plus à faire ces sacrifices stricts qui était devenu malédiction en cas de négligence. Seulement le Seigneur lui dit : « Va et ne pèche plus. »

Nous allons aborder le dernier chapitre de notre exposé.

Le chapitre 5 verset 1 à 26 : Les exemples de péché nécessitant l’expiation pour le pardon.

C’est ici que Moïse énumère trois principaux péchés en exemple qui a besoin de sacrifice

Lévitique 5 : 1 à 6 parlent de 3 cas.

  1. Le premier, parle d’un témoin qui a vu la faute de quelqu’un qui s’est rendu coupable. Il cache ou ne dit pas tout alors qu’il est mis sous serment, il est coupable d’entrave à la justice. Est-ce que vous pouvez vous taire si vous êtes témoins d’un meurtre, d’un vol, de viol etc.. ? Il n’est pas question d’un témoin en plus qui a vu, mais de quelqu’un qui cache les fautes d’un autre. Tant que cette faute n’est pas expiée, le témoin reste chargé de la faute s’il se tait ou ne dit qu’en partie ce qu’il a vu. Dans le cas ici, c’est un témoignage non rendu ou incomplet, et tant qu’il n’est pas expié le témoin est coupable. Le verset 1 ne parle pas de faux témoignage, car le faux témoignage était puni de mort dans la loi selon Deutéronome 19 :16-21.

Attention à ceux qui veulent vous tenir sous serment pour cacher leurs transgressions, c’est toujours valable de nos jours. Bien qu’aujourd’hui, la loi humaine nous donne le droit au silence, sachez que Dieu attend de nous de l’honnêteté.

Lévitique 5 :3

  • Deuxième cas, lorsque vous êtes entré en contact avec un objet souillé comme le cadavre d’un animal impur, une  bête sauvage ou domestique, vous deviez vous purifier, c’est-à-dire vous laver sans attendre. Ici, c’est une mesure d’hygiène normale à l’époque et qui croyez-moi peut-être encore valable aujourd’hui. Des pestes peuvent apparaître de cette façon par le manque d’hygiène. En cas de négligence, oubli ou indifférence, c’était une faute qui devait être réparée.

Ce verset peut concerner un cadavre humain aussi. Pour les épidémies, il était évident qu’il fallait être très prudent afin de ne pas contaminer le reste du peuple en cas de maladie. Dans le chapitre suivant il y aura même des mises à l’écart ordonné dans ce cas de figure suivi de se purifier, donc de se laver jusqu’à trois fois par jour pendant une période de 7 jours parfois. Mais aussi, le contact avec une femme durant ses menstruations rendait un homme impur.

  • Troisième cas, celui qui parle à la légère, est coupable. C’est-à-dire que nous devons surveiller nos mots prononcés ou que nous pensons.  Nous savons que la langue est difficile à dompter comme le dit Jacques dans son épitre au chapitre 3 : 5-6. La faute doit-être réparée aussi pour celui qui a la langue légère qui peut provoquer des grands dégâts.

Enfin celui qui se mettait en tort devait confesser ses péchés en offrant ensuite un sacrifice posant les mains sur l’animal. Le sacrifice n’est valable et pardonné que s’il est précédé d’une confession. Dieu donne à chacun la possibilité d’expier ses fautes.

Lévitique 5 :7 à 13 Autant pour le riche que pour le pauvre, il doit y avoir réparation et le sacrifice est prévu selon ses moyens. Le pauvre n’a pas moins de circonstance atténuante devant Dieu ni le riche qui pourrait s’acheter la justice pour être acquitté d’une faute réelle. Nous sommes tous égaux devant la loi de Dieu et bien souvent pas devant la justice des hommes. Nous répondrons de nos actes quand nous comparaitrons devant Dieu.

Lévitique 5 : 14 à 19 Les versets parlent de fautes involontaires. Les sacrifices de réparation était suivi toujours d’une compensation pécuniaire, c’est-à-dire une amende. Le coupable devait verser la somme due à l’équivalent d’un cinquième de la valeur de la chose. C’est une amende pour négligence.

Lévitique 5 : 20 à 26 Lorsque quelqu’un ment à son prochain sur une somme d’argent ou d’un objet confié à sa garde, il l’a soustrait similaire à la fraude, c’est assimilé à du vol. Même si c’est un objet trouvé, il devait être rendu à son propriétaire. Le garder est considéré comme du vol et rend coupable de pécher l’individu. La faute doit être expié évidement en ayant rendu au préalable au propriétaire tout objet. Le coupable devait restituer à son prochain ce qui avait été usurpé en ajoutant un cinquième comme amende sur la valeur des objets détourné. L’expropriation, le détournement, le vol et l’abus d’autrui sont toujours punissable et doivent être réparée même devant la justice. Si vous n’êtes pas honnête, ne comptez pas sur le Seigneur qu’il vous exempte de comparaitre devant la justice.

Au vu de la bible, la loi n’est pas abolie en ce qui concerne les lois morales, Il doit y avoir réparation en cas de faute. Ensuite, en ce qui concerne les lois sur les sacrifices qui demande le sang pour couvrir la faute, s’est accomplie par le sacrifice du Messie Yeshoua (Jésus). Il nous accorde le pardon, mais tout dommage envers autrui doit être réparée. Notre foi ne nous soustrait pas à la justice humaine car c’est Dieu qui les institue selon Romains 13 : 1-7.

Yeshoua (Jésus) est l’agneau ultime qui ôte le péché du monde (voir Jean 1: 29 et 35).

Les instructions détaillées pour chaque offrande soulignent l’importance de s’approcher de Dieu avec un cœur sincère et un but clair. Le système sacrificiel n’est pas simplement un ensemble de rituels mécaniques mais un moyen de favoriser une connexion plus profonde avec le divin. Notre sacrifice expiatoire aujourd’hui est Yeshoua (Jésus).

Cette parasha nous démontre que nous approcher de Dieu demande des actes sincères envers lui et surtout notre prochain. Pratiquement, à chaque fois que nous étudions de près les lois morales et religieuse institué par Elohim (Dieu), la loi nous ramène toujours à l’amour pour Dieu et à l’amour pour notre prochain (voir Matthieu 22 :34-40).

Amen

Roger Delplace

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