Parachat n° 22 : Exode 35 :1 à 38 :20
Haftara (texte issue des prophètes): Ezekiel 36 :16-38
Parasha messianique : Matthieu 11 :28-29 ; 2 Corinthiens 8 :12 ; 9 :7 ; 1 Corinthiens 14 :26 ; 1 Pierre 2 :4-5, 9-11 ; 3 :9.
Vayaqhel וַיַּקְהֵל « Et il assembla » ou « Il convoqua » traitera du déroulement pour la construction du « tabernacle ». Et la disposition du cœur.

Exode 35 :1-3 Rappel d’observer le shabbat
C’est la sixième fois que le livre d’Exode évoque l’observation du shabbat (voir Exode 16 :29 ; 20 :8-11 ; 23 :12 ; 31 :12-17 ; 34 :21). Ce rappel laisse penser que c’est le commandement le plus important. Le shabbat ici présent, marque la libération par opposition au temps de l’esclavage ou les israélites étaient accablés par un travail harassant. Ils ne sont plus sous le joug de l’esclavage, Elohim montre clairement que le repos se trouve en lui et quoi de mieux que de profiter de ce repos en faisant de ce jour du repos un jour de fêtes ou nous nous commémorons les bienfaits que l’Eternel nous accorde.
Nous sommes maintenant sous un nouveau joug, celui de la liberté. Bien que shabbat ici dans les versets 1 à 3 d’Exode 35 semble assez contraignant, dans le cas que même allumez un feu était interdit, mais Exode 12 :16 dit seulement ce qui peut être autorisé « On ne fera aucun travail ces jours-là, vous pourrez seulement préparer la nourriture de chaque personne ».
Nous devons tous profiter de ce moment privilégié de rencontre. Yeshoua (Jésus) nous montre un autre aspect de la profondeur réel de ce que cela signifie pour nous. Dans l’Alliance Renouvelée Yeshoua (Jésus) nous invite, nous le lisons dans l’Evangile de Matthieu 11 :28-29 « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. 29 Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. »
Nous pouvons cessez nos activités dans le but du repos mais aussi pour recevoir ses instructions au travers de la Torah, le Tanakh (notre ancien testament) et l’Havrit Hadasha (la nouvelle Alliance). Nous cessons nos activités, nous avons été actif dans les choses profane tel que le travail et divers autres choses en toute bonne modération, mais un jour semaine, nous marquons un arrêt pour le consacrer au Seigneur.
Shabbat שַׁבָּת signifie « repos, cessation d’activité », aussi « jour de l’expiation » (sh 7676), c’est-à-dire que l’on se sépare des choses profanes, c’est un jour ou l’on se sépare du monde et des biens matériels. Shabbath vient de la racine primaire שָׁבַת « shavat » (sh 7673) qui donne le sens de « se reposer, interrompre, cesser, manquer, célébrer ». Le septième jour nous sommes appelés à une « miqrah qodesh », c’est-à-dire à « Une sainte convocation », d’autres traductions utiliseront le terme « une sainte assemblée ».
Miqrah מִקְרָא (sh 4744) donne le sens de « convocation, assemblée » et « lecture, être ensemble ». En effet, Lévitique 23 :3 dit « On travaillera six jours; mais le septième jour est le sabbat, le jour du repos : il y aura une sainte convocation. Vous ne ferez aucun ouvrage : c’est le sabbat de l’Eternel, dans toutes vos demeures. »
Dans toutes vos demeures
Ce mot en hébreux מֹושָׁב « moshav » (sh 4186) qui donne le sens de habitation, habiter, habitable, demeure, séjour, place, siège, en compagnie, réunion, idole ;
1. siège, assemblée, demeure, habitation habiter.
a. siège, s’asseoir, ceux qui sont assis en compagnie ou assemblée.
Le shabbat peut se faire dans les deux lieux 1. A la maison, en famille, en invitant des personnes, passer du temps autour d’une petite agape, des louanges, des prières… Et 2. En se retrouvant en assemblée avec nos frères et sœur en christ, autrefois c’était la synagogue pour la lecture de la Torah. Donc, celui qui dit que se rassemblé en maison n’est pas biblique et qu’il faut une assemblée bâtiment se trompe. L’assemblée c’est un ensemble de personnes peu importe le lieu où il se trouve. L’Eglise bâtiment ne sauve pas mais Yeshoua (Jésus) oui.
Le but du shabbat et notre assemblée, c’est comme le dit la racine primaire du mot « miqrah » qui est קָרָא « qarah » (sh 7121-7122), ce mot donne le sens de « appeler, donner…., invoquer, inviter, crier, s’écrier, chercher, lire, choisir, proclamer, publier, convoquer, offrir, s’adresser ». Nous sommes invités à une « rencontre », mais pour cela il faut se donner du temps. Ce repos, cette sainte convocation est bénéfique pour le corps et pour l’âme.
Nous avons vu que le mot « assemblée ou convocation » donne le sens aussi de « donner ». Et c’est ce que nous allons voir.
Une assemblée, une communauté, c’est ce que le Seigneur veut que nous formions. L’importance ce n’est pas les briques pour lequel nous investissons, mais le cœur.
Dans les versets suivant de ce chapitre d’Exode 35 :4-29, Moïse appelle le peuple à une offrande volontaire. Cette offrande va de l’or, de l’argent, des étoffes, des agrafes, les huiles aromatisées jusqu’au fil. Moïse appelle les hommes et les femmes ayant un cœur bien disposé (Exode 35 :5).
Un cœur en hébreu se dit לֵב « lev » (sh 3820). Ce cœur parle de « l’homme intérieur, esprit, volonté, cœur, compréhension ».
La chose la plus importante chez l’homme pour servir Dieu, c’est le cœur. Tout cela aura pour but la construction du tabernacle sans contrainte d’y participer. Aussi, comprenez que c’est nous qui invitons le Seigneur à venir habiter au milieu de nous et mieux, en nous. Nous le verrons dans la prochaine parasha « péqoudey » que la nuée de l’Eternel, descend sur le tabernacle seulement quand tout le rituel de sanctification des éléments et des ustensiles y ont été faite et consacrée, et une fois la tente dressée. Nous devons vivre dans la sanctification.
Paul écrit dans 2 Corinthiens 8 :12 « Quand la bonne volonté existe, on est bien accueilli en fonction de ce que l’on a, et non de ce que l’on n’a pas. »
Cette invitation nous appelle à donner de notre cœur par amour et avec joie et non sous la contrainte, en effet, Paul rappelle que Dieu aime ceux qui donne avec joie (2 Corinthiens 9 :7).
Exode 35:30-31 :
« Moïse dit aux Israélites: «Sachez que l’Eternel a choisi Betsaleel, fils d’Uri et petit-fils de Hur, de la tribu de Juda. 31 Il l’a rempli de l’Esprit de Dieu, d’habileté, d’intelligence et de savoir-faire pour toutes sortes de travaux. »
Betsaleel était l’homme que Dieu avait préparé pour fabriquer les meubles qui seraient si importants pour le tabernacle. Le tabernacle était une œuvre magnifique. C’était comme un bijou au milieu du désert.
Compte tenu de la valeur des métaux et pierre précieuses. On estime qu’une somme équivalente à 5 millions de dollars a été dépensée pour ces travaux. En période d’inflation, la valeur aurait pu être encore plus élevée. Cette tente de la rencontre était le précieux joyau de Dieu, c’est-à-dire une figure de la personne de son Fils, Yeshoua (Jésus).
Quelle valeur a pour nous la personne de Yeshoua?
La vraie façon de déterminer Sa véritable valeur est de considérer que quelqu’un d’aussi précieux que le Fils de Dieu S’est offert pour nous, en sacrifice vivant, à notre place. Quelle place a-t-il dans notre vie ?
Exode 36 : Avec cœur et avec joie
Dans Exode 36 :1, il est écrit « Betsaleel, Oholiab et tous les artisans en qui l’Eternel a mis de l’habileté et de l’intelligence pour savoir faire ces travaux réaliseront les objets destinés au service du sanctuaire en se conformant à tous les commandements de l’Eternel.»
Betsaleel et les artisans ont mis tout leur cœur dans le travail de la réalisation du tabernacle. C’est ainsi que l’on doit accomplir tout ce que l’on fait pour le Seigneur. L’œuvre de Dieu doit être accomplie avec joie, avec plaisir. Nous devons être pleinement convaincus que nous le servons parce que nous désirons le faire et parce que nous sommes désireux de Lui plaire.
Ils la construisaient selon les instructions qu’ils avaient reçues. C’était important de suivre le plan de construction car le tabernacle était le portrait que Dieu faisait du Christ. La tente de la rencontre a révélé la personne et l’œuvre du Christ.
Exode 36:6 :
« Moïse fit faire cette proclamation dans le camp: «Que personne, homme ou femme, ne prépare plus d’offrandes pour le sanctuaire.» On empêcha ainsi le peuple d’en apporter. »
On a exhorté les gens à ne plus contribuer, en essayant de les convaincre qu’ils avaient apporté suffisamment. C’est surprenant quand on sait que ces personnes venaient d’être libérées de l’esclavage. Ils n’avaient jamais rien possédé auparavant, et maintenant qu’ils étaient riches, on aurait pu s’attendre à ce qu’ils ne veuillent pas s’en séparer. Mais ils ont contribué généreusement, avec joie et enthousiasme pour tout donner à Dieu. Quoi que nous fassions pour Dieu, cela doit être notre attitude et la manière dont nous faisons les choses. C’est ainsi que Dieu veut que tout soit fait.
Croyez-moi, ils n’ont pas donné les fond des tiroirs, ils ont donné ce qu’ils avaient de meilleur et surtout ce dont ils pouvaient.
Il est écrit dans Exode 36 :8 « Tous les artisans qui accomplirent ce travail firent le tabernacle avec 10 tapis en fin lin retors et en fil bleu, pourpre et cramoisi. On y représenta des chérubins selon l’art du brodeur. »
En code cachée tout comme le reste de ce que représente le tabernacle ces verset nous parle d’enfantement.
Les dix tapis :
Tapis se dit יְרִיעָה « yeriyah » (sh 3407) et ce mot tire sa racine de יָרַע « yara » (sh 3415) qui donne le sens de « déplaire, déplaisir, à regret, sans pitié, attristé, peiner, faire du mal, mauvais, pâture, être puni, effroi, indigné »
Vous verrez, il y a l’œuvre de la croix ici
Hébreux 9 :28 dit « De même, Christ s’est offert une seule fois pour porter les péchés de beaucoup d’hommes, puis il apparaîtra une seconde fois, sans rapport avec le péché, à ceux qui l’attendent pour leur salut. » Le Seigneur à prit notre punition, à notre place il fut puni.
Exode 36 : 9 dit « La longueur d’un tapis était de vingt-huit coudées; et la largeur d’un tapis était de quatre coudées; la mesure était la même pour tous les tapis. »
Nous avons en calcul la longueur de 28 coudées x 4 coudées pour toutes les mesures des tapis. Ce qui interpelle ici, c’est le mot coudé dans l’hébreu. Il se dit אַמָּה « ammah » (sh 520). La racine de ce mot est אֵם « em » (sh 517) qui signifie « mère, naissance ». Naissance de quoi et de qui cela préfigure-t-il ?
Une longueur se dit אֹרֶךְ « orekh » (sh 753) qui donne le sens de « longueur, long, longue, prolongation, hauteur, lenteur, étendue, pieds, durée des temps ». Orekh parle aussi de « longueur physique, de temps, de patience ». La racine de ce mot est אָרַךְ « arakh » (sh 748) qui donne le sens de « prolonger, rester, s’arrêter, survécurent, longueur, lent, attendre, persévérer, suspendre, allonger ». Dans le fond, il s’agirait ici d’une durée de temps plus qu’une longueur, donc, nous retenons ces mots « s’arrêter, lent, attendre, persévéré, patience ».
Regarder ce que dit Esaïe 54 :1-2, il est écrit « Réjouis-toi, stérile, toi qui n’enfantes plus ! Fais éclater ton allégresse et ta joie, toi qui n’as plus de douleurs ! Car les fils de la délaissée seront plus nombreux Que les fils de celle qui est mariée, dit l’Eternel.
2 Elargis l’espace de ta tente; Qu’on déploie les couvertures de ta demeure : Ne retiens pas! Allonge tes cordages, Et affermis tes pieux ! 3 Car tu te répandras à droite et à gauche; Ta postérité envahira des nations, Et peuplera des villes désertes. »
La tente est maintenue par des longueurs de cordage. Dans le fond symbolique, nous voyons une longueur physique reliée à la prolongation, on parle d’une extension prolongée de jour. Il est bon de savoir que 28 semaines, c’est le temps qu’il faut pour que le fœtus devienne un embryons et que le cœur du bébé bat et ou son squelette prend forme dans la matrice de la mère. Concernant la largeur, le mot hébreu se dit רֹחַב « rochav » (sh 7341). La racine primaire de ce mot et רָחַב « rachav » (sh 7337) qui donne le sens de « élargir, mettre au large, étendre, ouvrir, sauver, augmenter, vaste, dilater ».
Dilater : la taille de l’utérus augmentera et c’est là qu’il y aura dilatation. Donc les tapis ont une durée de 28 coudées de long sur une dilatation de 4 coudées de large. Esaïe 54 :1-2 représente bien cette figure de l’enfantement.
Dieu a pensé à faire du bien :
Exode 36 :8 on y revient, il est écrit « on y représenta des chérubins artistement travaillés. »
Dans le tabernacle, les chérubins sont les seuls à pouvoir être reproduit du ciel. Le mot « artistement » se dit חָשַׁב « chashav » (sh 2603) qui donne le sens de « imputer, regarder, prendre, méditer, changer, artistement, art, invention». Penser, projeter, estimer, calculer, inventer, porter un jugement, imaginé, compter.
a. imputer, compter.
b. ce qui est pensé, être estimé.
c. considérer, être attentif à.
d. être considéré
Ce que nous retenons, c’est le mot « pensé ».
Nous avons vu qu’après l’épisode du veau d’or, Dieu est prêt à exterminer le peuple et faire de Moïse une grande nation. Mais celui-ci va intercéder et demander la clémence pour le peuple. En le demandant, il attendait un signe, une preuve que Dieu continuerai de marcher avec eux jusqu’à son but, le pays de Canaan qu’il avait promis aux patriarches Abraham, Isaac et Jacob. Le seigneur a changé quelque chose, regarder Genèse 50 :20, il est écrit « Vous aviez médité de me faire du mal : Dieu l’a changé en bien, pour accomplir ce qui arrive aujourd’hui, pour sauver la vie à un peuple nombreux. ». Quoique vous ayez médité du mal contre moi dit-il, Dieu l’a pensé pour le bien, il a changé le mal en bien. Il accorde le pardon et la miséricorde.
Il est écrit, Elohim choshev אֱלֹהִים, חֲשָׁבָהּ « Dieu l’a pensé ». En résumé, le Seigneur fait une chose dans le tabernacle se souvenant qu’il est miséricordieux, lent à la colère, patient comme le dit l’apôtre Pierre « Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme certains le pensent; au contraire, il fait preuve de patience envers nous, voulant qu’aucun ne périsse mais que tous parviennent à la repentance. » (2 Pierre 3 :9). Dieu à médité de nous faire du bien au travers de son Fils Yeshoua (Jésus) mais pour cela, il nous faut encore l’accepter et le suivre dans ses commandements.
Il y a donc un autre mot qui attire dans ce chapitre 36 :8 « Tous les artisans qui accomplirent ce travail firent le tabernacle avec 10 tapis en fin « lin » retors et en fil « bleu », « pourpre » et « cramoisi. »
Le fin lin : שֵׁשׁ « shesh » en hébreu (sh 8336), dont sa racine שַׁיִשׁ « shayish » (sh 7993) vient d’une racine du sens de décolorer, c’est-à-dire « blanchi ». Et qui et comment sommes-nous blanchi ?
Lisons alors Apocalypse 7 :13-14 « L’un des anciens prit la parole et me dit: «Ceux qui sont habillés d’une robe blanche, qui sont-ils et d’où sont-ils venus?» 14 Je lui répondis: «[Mon] seigneur, tu le sais.» Il me dit alors: «Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation. Ils ont lavé leur robe, ils l’ont blanchie dans le sang de l’Agneau. »
Le fin lin retors nous rappelle la justice que le Christ nous fournit pour que nous puissions nous revêtir, afin de pouvoir nous tenir dans la présence de Dieu. Seul le sang de l’Agneau en la personne de Yeshoua (Jésus) nous donne cette perspective.
Le bleu : תְּכֵלֶת « tekeleth » (sh 8504), c’est une couleur violet ou bleu. Cette couleur peut nous faire penser au rang royal du Seigneur. En effet une racine probable de ce mot « tekeleth » est שְׁחֵלֶת « shacheleth » (sh 7827) qui donne le sens de « ongle odorant » et ce mot vient apparemment du même mot que שְׁחִית « shachith » (sh 7826) dans le sens de rugir. Vous pensez au lion de Juda ? Qui est-il ?
Le pourpre : אַרְגָּמָן « Argaman » en hébreu (sh 713), il s’agit d’une couleur rouge-pourpre, écarlate. C’est la couleur du sang quand il sèche.
Le cramoisi : תֹּלַעַת « tola’ath » (sh 8438).
C’est ici que ça devient intéressant, le pourpre et le cramoisi forme un rouge écarlate que nous voyons ici semblable à la couleur du sang.

Le cramoisi, dans la description du mot « tola’ath », donne le sens de « cramoisi, ver, vermisseau, pourpre »
Qu’est-ce qui attire notre attention dans la signification ?
Les mots « ver » et « vermisseau ».
Nous allons voir le cycle de la vie.
C’est un ver que l’on retrouve sur des branches de bois, vous en trouverez dans la forêt.
Quand la femelle du ver et prête à pondre, elle attache son corps au tronc d’un arbre, elle s’y attache si fermement qu’elle ne pourra plus le quitter. Comprenez que c’est cette alliance que Yeshoua (Jésus) à fait avec nous, il s’est attaché fermement au bois pour nous et personne, ni le diable ne pourra le faire quitter ce bois pour briser l’alliance qu’il a faite pour nous.
Le vermisseau dépose ses œufs sur l’arbre et les gardent sous son corps, elle les protège jusqu’à ce que les larves soient capables d’entrer elle-même avec le cycle de la vie. Ainsi, il en est de même pour ceux qui demeurent en Yeshoua (Jésus Christ). Ils sont accompagnée non pas jusqu’à une vie simplement terrestre, mais bien au-delà, c’est une vie céleste et éternelles. La mère meurt sur le bois, son fluide cramoisi imprègne son corps et le bois.
On retrouve ici l’image de Yeshoua (Jésus) versant son précieux sang sur ce bois ou il s’est attaché fermement pour nous. Les Romains ne lui ont pas ôté la vie, c’est Lui qui l’a donné sur le bois. Il s’est livré lui-même alors qu’il aurait pu faire appel à 12 légions d’anges s’il le voulait (Matthieu 26 :51-54).
Le Psaume 22 :7 donne cette remarquable description, « Et moi, je suis un ver et non un homme, L’opprobre des hommes et le méprisé du peuple ». Voyant une larve sur un morceau de bois, que diriez-vous ?
Il nous montre à quel point il sera méprisé par beaucoup d’entre nous, encore aujourd’hui.

↑ Sur cette illustration on voit quelques « vers », attachés à une branche. A noter que non seulement ces « vers » sont rouges, mais aussi la branche et les feuilles. ↑
Les chérubins : כְּרֻבִים kérouvim (sh 3742) représente des êtres angéliques dont la forme est composée de celles de l’homme, du taureau, du lion et de l’aigle, ces trois animaux symboles de force et d’intelligence. Ils sont les gardiens d’Éden, présents au trône de Dieu, image au-dessus de l’Arche de l’Alliance, le char de l’Éternel.
Cela nous montre que Dieu restera le gardien d’Israël, il restera le gardien de nos âmes tant que nous marchons avec lui, avec le cœur, disons plutôt de tout notre cœur.
Ce qu’indique la haftara lié à la parasha présente, Ezéchiel 36 :16-38 nous montre qu’Israël s’est souillé, s’adonnant à l’impureté, l’idolâtrie, nous l’avons vu dans la précédente parasha, que dans les Dix Paroles, la correspondance entre les commandements des deux tables associe l’idolâtrie et l’adultère. C’est-à-dire que l’idolâtrie est un acte d’adultère. Alors Dieu a répandu son courroux.
Ezechiel 36 :21 dit « Et j’ai voulu sauver l’honneur de mon saint nom, que profanait la maison d’Israël parmi les nations où elle est allée. » Nous voyons que Dieu exprime une profonde considération pour Son Saint nom. Les actions du peuple d’Israël, qui ont été considérées comme non conformes aux commandements divins, ont mené à une situation où Son nom a été déconsidéré parmi les nations où ils ont été dispersés. Aussi, ce passage nous enseigne combien notre comportement reflète non seulement sur nous-mêmes, mais sur la perception et la réputation de la sainteté divine dans le monde.
Si vous prétendez être disciple de Yeshoua (Jésus), cela doit se voir dans nos actions. Le Seigneur nous montre le signe dans l’Evangile de Jean 13 :35 « A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »
Ce passage d’Ezechiel s’adresse à Israël. Nous voyons une prophétie qui s’est réalisée. Les israélites ont été dispersé dans les nations, le nom de l’Eternel y a été profané, et pour l’honneur de son Nom qu’il veut laver, il rassemblera son peuple et purifiera son peuple de toutes souillures, de toutes idoles. Il leur donnera un cœur nouveau (Ezechiel 36 :25-26).
Dieu a dû agir car ce passage nous montre clairement de quelle époque il s’agissait. Le pays était dévasté, désertique et les terres cultivée ont refleuri, les villes en ruine se sont redressée. C’est exactement après la shoa que cela s’est produit, Hitler s’en est pris en personne avec la collaboration d’autres nations à sa botte aux juifs et c’est à Dieu qu’il s’en est pris. Hitler avait pratiquement le même but que Pharaon, le réduire en esclavage et l’effacer de la surface de la terre.
Pour servir Dieu, il faut un cœur, c’est ce cœur que Dieu cherche, nous l’avons vu au début de la parasha.
Cœur : en hébreu c’est לֵב « lev » (sh 3820). Ce cœur parle de « l’homme intérieur. Dieu va changer quelque chose pour la gloire de son nom.
Nouveau : en hébreu c’est חָדָשׁ « chadash » (sh 2319) qui donne le sens de « nouveau, nouvelle, neuf, neuve, nouvellement, reverdir, offrande ». Chadash חָדָשׁ vient de la racine primaire חָדַשׁ « chadash » (sh 2318) qui donne le sens de « confirmer, restaurer, réparer, nouveaux »
L’idée qui émerge de cette parasha, elle commence par le rappel du shabbat, c’est le repos que nous trouvons en Christ, il y a aussi le pardon. Et je crois que déjà avant que Moïse n’intercède afin que Dieu n’extermine pas son peuple, le Seigneur avait pensé. C’est le sang de l’Agneau, le Fils qui nous blanchira, nous justifiera nous qui marcherons avec lui et qui garderons ses commandements. Aussi, nous voyons l’œuvre de la croix, nous avons parlé du cycle de la vie du vermisseau.
Nous vivons l’un pour l’autre. Autant nous invitons le Seigneur dans notre vie personnelle, autant nous partageons en communauté ce que nous recevons. Comme chaque élément du tabernacle a été créé et ensuite assemblé pour former une demeure, il en est de même pour nous.
1 Pierre 2 :4-5 dit « Approchez-vous de Christ, la pierre vivante rejetée par les hommes mais choisie et précieuse devant Dieu, 5 et vous-mêmes, en tant que pierres vivantes, laissez-vous édifier pour former une maison spirituelle, un groupe de prêtres saints, afin d’offrir des sacrifices spirituels que Dieu peut accepter par Jésus-Christ. »
Ce qui a le plus de valeur, ce n’est pas ce que nous avons, mais c’est ce que nous sommes ensemble, assemblé, pierre dans la pierre et scellé par les jointures entre nous avec l’angle angulaire qu’est le Christ, nous formons une maison spirituelle et Dieu y demeure.
Amen
Roger Delplace
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