Parasha n°19 : Exode 25 :1 à 27 :19
Haftara : 1 Chroniques 29 :3, 5, 9 ; Esaïe 66 :1
Lecture messianique : 2 Corinthiens 8 :12 et 9 :7 ; Romains 12 :1
Térouma תְּרוּמָה signifie comme indiqué « offrande » (sh 8641), mais comprenez aussi « térouma » donne aussi le sens d’offrande par élévation.
Exode 25 :1-2 commence par « L’Eternel parla à Moïse, et dit : 2 Parle aux enfants d’Israël. Qu’ils m’apportent une offrande; vous la recevrez pour moi de tout homme qui la fera de bon coeur. »
Nous le savons, une synagogue ou même une église bâtiment à un cout que bien souvent nous mettons sur le dos des fidèles par l’exigence de contribution financière pour le bon fonctionnement. Remarquez que Dieu cherche des hommes avec un cœur disposé, il n’y a aucune pression. Et si chacun participera à cette offrande qui s’agira de récolté toutes sorte d’ustensile en or, argent, tissu, fil, bois etc…
La plus petite offrande sera considérée comme une offrande d’élévation. Cette offrande doit venir du cœur. Par exemple, il arrive que des leaders d’églises fasse appel aux dons volontaires, cet appel sera suivi de promesses de bénédictions si vous donnez avec générosité. Mais que donner ?
Paul écrit dans 2 Corinthiens 8 :12 et 13 « La bonne volonté, quand elle existe, est agréable en raison de ce qu’elle peut avoir à sa disposition, et non de ce qu’elle n’a pas. 13 Car il s’agit, non de vous exposer à la détresse pour soulager les autres, »
Si vous savez que donner vous exposerai, Paul est sage de nous avertir qu’il ne faut pas donner ce que l’on n’a pas et si l’on à, il faut calculer afin de ne pas nous exposer « à la détresse ». Il n’est pas question de répondre à l’appel « donne avec foi et Dieu te guérira » ou « donne et Dieu te bénira »…. Mais exposé sa famille n’est pas du tout de l’avis d’Elohim, il n’y a rien de béni la dedans. Attention à la manipulation quand des prédicateurs prêchent en disant « Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. » et Paul ajoute « 7 Que chacun donne comme il l’a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie. » 2 Corinthiens 9 :6-7).
Au risque d’en choquer plusieurs, vous ne pouvez pas vous mettre dans la détresse pour soulager les autres en donnant ce que vous n’avez pas. Si le budget que vous avez sert tout juste à prendre soins de votre famille et la nourrir et que vous répondez à l’appel de donner, méditer la dessus. Nous le verrons plus tard que même celui qui donne qu’un simple bout de fil n’est pas moins que celui qui à donner de l’or. Celui qui a donné le fil a peut-être tout donné.
Le problème aujourd’hui c’est que beaucoup ne donne pas avec joie mais sous la contrainte et dans l’attente de recevoir en retour comme le pasteur ou le prophète l’a dit. Dieu n’est pas un jeu de loterie. Des fidèles se privent pour « l’homme de Dieu » entre guillemet qui ne se soucie même d’eux quand ils ont faim. Ils n’ont pas un vrai cœur de berger, comparez Jude 12.
Le Seigneur dit dans Exode 25 :3-7 « Voici ce que vous recevrez d’eux en offrande : de l’or, de l’argent et de l’airain; 4 des étoffes teintes en bleu, en pourpre, en cramoisi, du fin lin et du poil de chèvre; 5 des peaux de béliers teintes en rouge et des peaux de dauphins; du bois d’acacia; 6 de l’huile pour le chandelier, des aromates pour l’huile d’onction et pour le parfum odoriférant; 7 des pierres d’onyx et d’autres pierres pour la garniture de l’éphod et du pectoral. »
Ces matériaux seront utilisés pour construire le Mishkan, ou le Tabernacle, un sanctuaire portable qui accompagnera les Israélites dans leur voyage.
Ce qui est intéressant, c’est le verset 8 « Ils me feront un sanctuaire, et j’habiterai au milieu d’eux. ».
Le mot « sanctuaire » מִקְדָּשׁ « miqdash » est un lieu consacré (sh 4720) qui vient d’une racine primaire קָדַשׁ « qadash » (sh 6742) et qui donne le sens de « sanctifier ». Mais aussi ce mot traduit « sortir de l’ordinaire, de ce qui est profane ».
Et j’habiterai en hébreu וְשָׁכַנְתִּי « véshakhan’ti », vient de שָׁכַן « shakhan » (sh 7931), donne l’idée de « logement ». Le verset 9 poursuit « Vous ferez le tabernacle et tous ses ustensiles d’après le modèle que je vais te montrer. ». Le tabernacle en hébreu מִשְׁכָּן « mishkan » (sh 4908).
Si Dieu lui a dicté par l’écriture les instructions, ont voit qu’il a montré en image le modèle.
Dieu dit au verset 3 « Voici ce que vous recevrez d’eux en offrande ».
Cette action rejoint l’idée de ce que Yeshoua (Jésus) dit dans l’Evangile de Jean 14 :23 « Jésus lui répondit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. »
La quantité que nous lui offrons de nos avoir, même le peu que nous pouvons lui donner, s’il est fait par amour et de bon coeur, c’est le plus important. C’est une démarche qui doit venir de nous-même « Ils me feront un sanctuaire ». Térouma signifie comme nous l’avons vu « offrande » mais aussi « offrande par élévation ».
Celui qui n’a pas de bien ou d’argent, que donne-t-il ?
Il est lui-même un sacrifice, un sacrifice vivant comme le dit Paul dans Romains 12 :1 « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. »
Enfin, la parasha commence par détailler la construction tout d’abord par l’arche de l’Alliance. Le Seigneur nous rappelle l’Alliance qu’il a contractée avec le peuple.
L’arche de l’Alliance
Exode 25 :10-22 nous montre la structure de l’arche de l’Alliance qui devra recueillir les Tables de la loi et par la suite sera appelé « coffre du témoignage » (Exode 30 :6).
Dans les versions grecques et latine et nos versions françaises il est traduit « arche » mais l’hébreu ne donne pas le même mot. Il est écrit אֲרֹון « aron » (sh 727). J’ai pensé au mot « arche » dans lequel Noé entra avec les siens et les animaux que Dieu avait amené pour les sauvé du déluge. Tandis que le mot « aron » est traduit par « arche » dans Exode 25 :10 nous voyons que le mot « arche » dans Genèse 6 :14 et traduit תֵּבָה « tévah » signifiant un bateau, un vaisseau.
Le mot « arche » d’Exode est bien différent. Un commentaire dit que ce mot אֲרֹון « aron » est proche du mot אוֹר « or » signifiant « lumière » (sh 216). Et donc, il déduit que ce que la lumière est pour le monde, le coffre l’est pour l’humain. Le coffre est la source chargée de dissiper les ténèbres.
Exode 25 :16 « Tu mettras dans l’arche le témoignage, que je te donnerai. »
Le témoignage עֵדוּת « édout », sont les tables de Dieu, ses prescription, ses avertissements » (sh 5715). Apocalypse 11 :19 montre qu’il va réapparaitre semble-t-il depuis le ciel. Il est écrit dans le chapitre 11 d’Apocalypse que les deux témoins auront le pouvoir de prophétiser et de faire des prodiges, dans la description nous voyons tel ce que Jean le baptiste a fait par un message de repentance et le second semblable à Moïse lors des fléaux en Egypte pendant 3 ans et demi.
Le témoignage c’est Christ lui-même. Les hommes n’ont pas écouté ses avertissements et quand sonne la septième trompette, le ciel est dans une sorte d’ébullition, la colère et les jugements de Dieu sont sur le point d’éclater au travers des 7 coupes de la colère de Dieu.
Tu feras un propitiatoire d’or pur (Exode 25 :17). Propitiatoire est traduit כַּפֹּרֶת « kaporet » (sh 3727) qui donne le sens de « siège de miséricorde, lieu d’expiation », kaporet vient de la racine primaire כָּפַר « kaphar » (sh 3722) qui donne le sens de « expiation, expier, victime expiatoire, enduire, apaiser, rachat racheter, pardonner ». Le Souverain Sacrificateur aspergeait 7 fois le jour de l’Expiation connu en hébreu comme Yom Kippour (jour d’expiation), réconciliant symboliquement l’Éternel et Son peuple choisi.
Le propitiatoire est le couvercle en or pur qui referme le coffre. De part est d’autre du coffre se trouve deux chérubin en or se faisant face aux ailes étendue et cela symbolisait dans l’ensemble le Trône de Dieu. Chaque chérubin était à une extrémité pour représenter les deux tables de la loi. L’une relate les paroles relatives au Seigneur et l’autre au prochain. Le couvercle d’or pur et les deux chérubins forme une seule pièce pour rappeler que les deux tables sont indissociables.
La première fois que la Bible cite deux chérubins כְּרֻבִים « kéroubim », c’est quand ils sont placé à l’entrée du jardin d’Eden pour empêcher Adam et Eve de retourner dans le jardin d’où ils ont été chassé et les empêcher de reprendre le fruit sous peine qu’ils vivent éternellement (Genèse 3 :24).
Enfin, l’Eternel dit à Moïse « C’est là que je me rencontrerai avec toi; du haut du propitiatoire, entre les deux chérubins placés sur l’arche du témoignage, je te donnerai tous mes ordres pour les enfants d’Israël. » (Exode 25 :22).
La table des pains de proposition
Ensuite nous avons les instructions pour la table des pains de proposition (Exode 25 :23-30). Il est écrit « Tu mettras sur la table les pains de proposition continuellement devant ma face. » (Exode 25 :30). Lévitique 24 :5-9 montre que ces pains sont décrit comme des gâteaux circulaire, en hébreu des חַלּ֑וֹת « challot » au pluriel et un gâteau circulaire une חַלָּה « challah » au singulier. Ces pains symbolisent les 12 tribus d’Israël et nous pensons aussi au symbole d’unité que Yeshoua (Jésus) est venu restaurer il y a deux mille ans. Le pain symbolise aussi le corps du Christ mais aussi une nourriture spirituelle, c’est l’image de la manne dans le désert, il représente la providence.
La ménorah
Il est écrit « Tu feras un chandelier d’or pur ; ce chandelier sera fait d’or battu; son pied, sa tige, ses calices, ses pommes et ses fleurs seront d’une même pièce. 32 Six branches sortiront de ses côtés, trois branches du chandelier de l’un des côtés, et trois branches du chandelier de l’autre côté. » (Exode 25 :31-32).
La tige centrale de la ménorah c’est le Christ. Est si vous regardez la ménorah, elle forme un « V » et la tige centrale forme le ו vav tandis que les branches dans leurs formes ressemblent à des י « yod »
Cette ménorah montre que Dieu n’a jamais rejeté Israël. En effet nous le voyons dans deux passage dans Romains 11 :23-24 « Quant aux Israélites, s’ils ne persistent pas dans l’incrédulité, ils seront greffés, car Dieu est puissant pour les greffer de nouveau. Si toi, tu as été coupé de l’olivier sauvage auquel tu appartenais par nature et greffé contrairement à ta nature sur l’olivier cultivé, à plus forte raison eux seront-ils greffés conformément à leur nature sur leur propre olivier.»
L’olivier sauvage représente les non juifs. L’olivier sauvage arraché et greffé sur la tige de l’olivier. Israël est greffé lui par nature dessus. Et Romains 11 :25-27 démontre qu’Israël ne sera pas rejeté. Certes, un bon nombre est tombé dans l’endurcissement et nous voyons que les non-juifs ont un rôle dans cette prophétie, voyez au verset 25 « Une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement jusqu’à ce que l’ensemble des non-Juifs soit entré. ». Tout Israël sera sauvé dit le verset 26.
Remarquez que le ו « vav », la tige centrale est les 7 branches des י « yod », sur le dessus, nous discernons une flamme. La lumière se déverse sur notre vie, en Christ nous brillons. Nous le verrons dans la prochaine parasah « tetsavvéh ».
La lumière dissipe les ténèbres
Il est écrit dans l’épitre de 1 Jean 2 :7-11 «Bien-aimés, ce n’est pas un commandement nouveau que je vous écris, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement; ce commandement ancien, c’est la parole que vous avez entendue. 8 Toutefois, c’est un commandement nouveau que je vous écris, ce qui est vrai en lui et en vous, car les ténèbres se dissipent et la lumière véritable paraît déjà.
9 Celui qui dit qu’il est dans la lumière, et qui hait son frère, est encore dans les ténèbres. 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et aucune occasion de chute n’est en lui. 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux. »
Nous l’avons vu, « térouma » signifie aussi « offrande par élévation », ainsi notre flamme doit monter vers le Seigneur.
Le tabernacle
Le chapitre 26 donnera les instructions sur le tabernacle.
Dix tapis en fin lin retors et des étoffes teintes en bleu, en pourpre et en cramoisi. (Exode 26 :1) Ils représentent les chérubins
Le Christ est l’église.
Les tapis en poil de chèvre (Exode 26 :7-13). Nous voyons une description difficile à expliquer mais ce que je peux supposer : Ces tapis de poil de chèvre sont fixés sur des agrafes. Cet ensemble c’est l’image du Christ sacrifié, en effet je vous parlais de la tige centrale de la ménorah qui représente la lettre ו « vav » et cette lettre signifie « clou, agrafe, crochet, croc ».
La peau de chèvre n’est pas belle à voir de l’extérieur, mais vu de l’intérieur ont peut découvrir Dieu dans toute sa gloire et sa grandeur. En effet, c’est dans l’intérieur que brille la gloire et la sainteté de Dieu. La peau de chèvre symbolise l’humilité, « revêtez-vous d’humilité, car Dieu s’oppose aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. » dit 1 Pierre 5 :5.
Pierre écrit aussi, « que votre parure ne soit pas une parure extérieure – cheveux tressés, ornements d’or ou vêtements élégants – 4 mais plutôt celle intérieure et cachée du coeur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’une grande valeur devant Dieu. » (1 Pierre 3 :3-4).
La beauté extérieure en parlant de piété, ne reflète pas toujours la vérité intérieure, ceux qui montre une piété extérieur peuvent être même des dangers si l’on écoute le conseil de Paul à Timothée quand il dit « Ils auront l’apparence de la piété mais renieront ce qui en fait la force. Eloigne-toi de ces gens-là. » (2 Timothée 3 :5). Eloigne-toi de ces gens-là.
Les tapis de poil de chèvre représentent donc le Christ et l’église, c’est-à-dire le véritable disciple. Nous ne parlons pas d’église bâtiment mais chaque individu forme une habitation, le temple du Saint Esprit dont la gloire de Dieu brille à l’intérieur et explose (1 Corinthiens 6 :19 ; Romains 8 :9 ; 1 Corinthiens 3 :16).
Exode 26 :14 dit « Tu feras pour la tenture une couverture de peaux de béliers teintes en rouge et une couverture de peaux de dauphins. Elles viendront par-dessus. »
Bélier en hébreu אַיִל « ayil » (sh 352) vient du même mot que אוּל « oul » (sh 192) qui vient d’une racine du sens de « tordre », c’est-à-dire « être fort ». Vous comprendrez ou je veux en venir ensuite avec la peau de « dauphin ». En hébreu תַּחַשׁ « tachash » (sh 8476).
Tachash, c’est le nom d’une espèce d’animal (blaireau, phoque, dauphin?). En tout cas ont fabriquais des matériaux solide et durable. Le cuir était utilisé pour une variété de matériaux mentionnés dans la Bible, y compris les chaussures, les vêtements, les armures et les revêtements de bouclier (Genèse 3:21; Marc 1:6). Cela peut nous rappeler ce que Paul dit aux Ephésiens 6 :10-17. Au verset 10 et 11 Paul dit « Enfin, mes frères et soeurs, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans sa force toute-puissante. 11 Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu afin de pouvoir tenir ferme contre les manoeuvres du diable. ».
Nous devons être fort et c’est en gardant cette connexion intérieur avec Dieu que nous le resterons. L’Eternel est notre bouclier contre les traits enflammés du diable. Ce n’est pas toujours facile, mais si nous gardons confiance en Dieu, les attaques ne nous feront pas fléchir.
Les planches
Exode 26 :15-25 nous parle de planche, pour le plancher. Cela représente le fondement, la pierre angulaire qu’est le Christ (Ephésiens 2 :2-21). L’Eglise est ainsi l’image de cette construction dont ses fondations reposent sur les apôtres et les prophètes et Yeshoua (Jésus) en est la pierre angulaire.
Cinq barres en bois d’acacia – La foi
Exode 26 :26-30 Les cinq barres en bois d’acacia
Dans mes recherchent je trouve en référence Matthieu 6 :28-30 « Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement? Etudiez comment poussent les plus belles fleurs des champs: elles ne travaillent pas et ne tissent pas; 29 cependant je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’a pas eu d’aussi belles tenues que l’une d’elles. 30 Si Dieu habille ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au feu, ne le fera-t-il pas bien plus volontiers pour vous, gens de peu de foi? »
Ces barres supporteront l’habillage du tabernacle. Paul nous invite à nous débarrasser du vieil homme et de revêtir l’homme nouveau créé selon Dieu. Nous sommes invités à laisser l’Esprit renouveler notre être intérieur et notre intelligence. (Ephésiens 4 :22-24). La foi et être vêtu de l’habit de l’homme nouveau confectionné par Dieu est nécessaire au service du Seigneur.
Ainsi après être sorti du pays d’Egypte, les Israélites avait besoin de cette transformation de l’homme nouveau. Ils avaient appris des choses en Egypte auxquels ils devaient se dépouiller pour revêtir l’homme nouveau, renouveler par l’Esprit.
Le chemin qui conduit au Père
Dans Exode 26 :31-35 parle du voile qui servira de séparation entre le lieu Saint et le lieu Très Saint ou sera installé l’arche du témoignage. Ce rideau cachait la présence de Dieu que nous pouvions voir librement. La table des pains de proposition et la ménorah devait être installé dans la partie du lieu Saint.
Souvenons que le jour de la mort de Yeshoua (Jésus) sur la croix, le voile qui formait une séparation entre le lieu Saint et le lieu Très Saint a été déchiré. Cela signifie symboliquement que le lieu est dévoilé, Dieu n’est plus à chercher ailleurs que dans son Fils mort sur la croix.
Le chandelier, disons-le en bon hébreu la ménorah et la table des pains de propositions qui étaient devant le voile qui sépare le lieu Très Saint nous montre que le seul chemin qui conduit au Père, c’est le Fils et personne d’autre comme intermédiaire.
Exode 26 :36 dit « Pour l’entrée de la tente, tu feras un rideau bleu, pourpre et cramoisi, avec du fin lin retors. Ce sera un ouvrage de broderie. »
Nous le verrons à la fin de cette parasha pour mieux comprendre.
L’autel des sacrifices
Le chapitre 27 nous parle de l’autel des sacrifices dans la cours du parvis et son déroulement. Le rituel des sacrifices sera décrit plus tard.
Maintenant, l’idée de la parasha « Térouma » qui émerge est le concept d’unité et de but dans les efforts en communauté. Le Seigneur attend de nous un engagement volontaire. Rappel d’Exode 25 :2 « Parle aux enfants d’Israël. Qu’ils m’apportent une offrande; vous la recevrez pour moi de tout homme qui la fera de bon coeur. »
Qui la fera de bon cœur … כָּל-אִישׁ אֲשֶׁר יִדְּבֶנּוּ לִבּוֹ « kol-ish asher yid’vénou libo traduit » « tout homme de tous ceux que leur cœur porte à donner, qui donnent avec une pleine volonté ». Yid’vénou, la racine de ce mot est נָדַב « nadab » (sh 5068) qui donne le sens de « faire volontairement » « 1. S’engager, s’offrir volontairement, se vouer à un service. 2. offrir des offrandes volontaires. »
L’offrande se fait par amour. La construction du tabernacle vient d’une volonté de voir Dieu résider au milieu d’eux est pour nous aujourd’hui, est-ce que nous désirons voir Dieu faire sa demeure en nous ?
Offrir à Dieu est un dévouement personnel ici et qui devient collectif ensuite. C’est ensemble, parce que chacun aura contribué même jusqu’au plus petit cordon que le tabernacle se dressera.
C’est en nous que Dieu veut habiter et non plus dans une tente ou un bâtiment nommé « église ». Etienne dit dans Actes 7 :48, « Mais le Très-Haut n’habite pas dans ce qui est fait de main d’homme, comme dit le prophète : »
A savoir que le parcours pour arriver jusqu’au lieu Très Saint comporte trois phase à franchir :
- La porte du parvis פֶּתַח « sha’ar »
- L’entrée du lieu Saint פֶּתַח « petach »
- Le voile est l’entrée du lieu Très Saint פָּרֹכֶת « parokhet »
La porte du parvis : שַׁעַר « sha’ar » (sh 8179) vient de la racine primaire שָׁעַר « sha’ar » (sh 8176) désignant « les pensées » mais aussi « raisonner, calculer, compter, estimer ». Estimer Dieu, quel prix a-t-il dans notre cœur, quel place a-t-il dans notre cœur ?
La porte d’entrée du lieu Saint : פֶּתַח « petach » (sh 6607) vient de la racine primaire פָּתַח « patach » (sh 6605) qui donne le sens de se « décharger », de se « mettre à découvert », de « sculpter ». Nous déposons devant la croix nos fardeaux, Yeshoua (Jésus) s’en charge.
Le voile qui sépare le lieu Saint du lieu Très Saint : פָּרֹכֶת « Parokhet » (sh 6532) vient de la racine פֶּרֶךְ « pérekh » (sh 6531) qui donne le sens de « de briser en morceaux » et aussi «rudesse, sévérité, cruauté. »
Briser en morceaux : Le Psaumes 51 :17 dit « Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c’est un esprit brisé: O Dieu! tu ne dédaignes pas un coeur brisé et contrit. »
Rudesse, sévérité : Dans Matthieu 11 :12 Yeshoua (Jésus) dit « Depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu’à présent, le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en emparent. » Paul écrira aussi dans 1 Corinthiens 9 :27 « Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres. »
Vous comprendrez que maintenant ce que Dieu attend de nous plus que tout, notre « térouma » notre « offrande » c’est nous, c’est notre engagement volontaire, rien de plus. Tout ce qui se fait ensuite autour de la communauté vient par amour. Si j’aime Dieu mais que je n’aime pas mon frère ou ma sœur dans la foi tout ce que je pourrais offrir ne servira à rien (voir Jean 14 :23).
Méditons le dessus.
La parasha suivante תְּצַוֶּה «tetsavvéh » « tu ordonneras », nous introduira dans une autre dimension. On parlera de l’huile Sainte pour la ménorah, des vêtements sacerdotaux, de la consécration des sacrificateurs, du sacrifice perpétuel et de l’autel des parfums.
C’est le peuple encore qui sera invité à fournir l’huile pour la ménorah. Parce que Dieu attend de nous un engagement volontaire, l’aimer est un choix.
Nous avons hâte de nos retrouver à la prochaine parasha,
Soyez bénis
Roger Delplace
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