Parasha n°18 Mishpatim מִּשְׁפָּטִ֔ים – « lois, décret, ordonnances » – Exode chapitre 21 à 24
Haftara : 2 Rois 11 :17 à 12 :17 ; Jérémie 34 :8-17 ; Proverbes 19 :16-20
Lecture messianique : Romains 13 :1-8 ; 1 Thessaloniciens 4 :1-7

Chapitre 21
Dans la précédente parasha, nous avons vu que les hébreux avaient entendue de vive voix de la part d’Elohim les Dix Paroles connu sous le nom des Dix commandements. Ils ont été donnés au milieu des éclairs, des tonnerres, au son retentissant du shofar qui résonnait très fort, ce qui effrayait les israélites. L’Eternel établissait une alliance avec les israélites.
Les Dix commandements est le socle et la base de la loi nous invitant à mettre l’Eternel en premier dans ce sens « Tu aimeras l’Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta force. » (Deutéronome 6 :5). Elohim veut tisser un lien avec nous, un lien d’amour entre nous et nous pour notre prochain (Matthieu 22 :39-40).
Mishpatim מִּשְׁפָּטִ֔ים se réfère aux lois civiles est éthiques (sh 4941). Ce mot vient de שָׁפַט « shaphat » (sh 8199) qui donne le sens de « juger, être juge, faire le juge, prononcer, punir ».
Le Psaumes 139 :24 nous invite à demander à Dieu d’examiner nos voies. Il est écrit « Regarde si je suis sur une mauvaise voie, Et conduis-moi sur la voie de l’éternité! »
Je juge mes voies, je me détournerai des voies mauvaises et je suivrai les voies de Dieu. Parfois Dieu peut nous appeler à nous abaisser à nous juger nous-même comme le dit Paul dans 1 Corinthiens 11 :31 «Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. » Je me fais juge, et cela commence par mes propres voies. Nous verrons cela en détail.
Dans le chapitre 21, la parasha s’ouvre avec le droit des esclaves, et regarder ce verset, il est écrit « Si tu achètes un esclave hébreu, il servira six années; mais la septième, il sortira libre, sans rien payer. » Exode 21 :2). Un Israélite pouvait devenir esclave, soit par condamnation judiciaire, parce qu’ayant volé, il n’avait pas de quoi restituer. Soit spontanément, contraint à cela par la pauvreté. En réalité, ce temps de servage n’était qu’un engagement pour six ans, comme on le voit dans ce verset. D’après Lévitique 25 :39 et suivants, le servage des Israélites devait se terminer à l’année du Jubilé et pouvait, par conséquent, durer quarante-huit ou quarante-neuf ans car on le voit, dans les versets suivant que des esclaves désirait rester auprès de leur maitre et voyez pour quel raison, il est écrit «Si l’esclave dit : J’aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas sortir libre » (Exode 21 :5).
Ainsi, un père pouvait vendre sa fille quand sa famille était réduite à la misère. Il assurait ainsi à sa fille une protection afin qu’elle ne meure pas de faim. Le maitre pouvait se la destiner comme concubine, ou la donner à son fils pour femme mais plus tard une loi orale dans le talmud précisera « Il est défendu de marier sa fille avant qu’elle ne soit adulte et qu’elle ne dise : Je voudrai épouser un tel».
Mais si la fille ne plaisait pas à son maitre, il lui était interdit de la vendre à un étranger. Elle obtenait sa liberté.
La parasha abordera ensuite les lois relatives aux blessures personnelles, aux dommages matériels et au vol en mettant l’accent sur la restitution et la juste compensation. Il ne suffit pas de rendre le bien volé, il devait y avoir réparation comme une amande pénale.
Exode 21 :12-27
Traite des homicides intentionnelle et accidentelle. Les homicides intentionnels doivent être punis sévèrement par la mort de celui-ci. Dans Nombres 35 donne cette instruction ou six villes refuge étaient prévues pour celui qui avait commis un meurtre involontairement et devaient s’y rendre avant que le vengeur de sang ne le saisit. Le degré des responsabilités du meurtrier et jugée par un procès équitable. Le meurtre volontaire était sans appel à être punis à la peine de mort. Le sang devait être vengé selon qu’il est écrit « vie pour vie, œil pour œil dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, meurtrissure pour meurtrissure.» (Exode 21 :23-25).
Exode 21 :28 à chapitre 22 :17
Vous voyez dans cette partie des dommages corporelle causé par un bœuf qui d’un coup de corne cause la mort d’un homme ou d’une femme. L’animal devra être lapidé par mesure de sécurité mais aussi. Si l’animal était connu pour ses faits récurent d’agressivité, le bœuf devait être lapidé et son maitre mis à mort. Toutes ces lois servent à rendre une justice équitable à celui qui est lésé. Dans d’autres circonstances, comme le bétail qui va dans le pâturage du voisin et saccage tout, il doit y avoir réparation financière. Nous ne pouvons pas faire n’importe quoi lorsque nous possédons un animal. Imaginez par exemple que vous possédez un chien et qu’il blesse l’un de vos hôtes, la loi dit qu’il doit y avoir réparation pour le dommage corporelle.
Exode 22 :16 et 17
Les relations sexuelles hors mariage, un point épineux. Devons-nous nous marier ?
D’abord, cette partie s’adresse à l’idée d’abus de confiance à la propriété d’autrui, puis dans la loi israélite, la séduction telle quels n’est pas traité comme un crime, mais comme un dommage qui doit être réparé. Il est écrit dans Exode 22 :16 «Si un homme séduit une vierge qui n’est point fiancée, et qu’il couche avec elle, il paiera sa dot et la prendra pour femme. »
Nous pensons à deux personnes consentantes mais en dehors du cadre du mariage. Le mot est hébreu « qui n’est point fiancée » אֲשֶׁ֥ר לֹא־אֹרָ֖שָׂה « asher lo asarah » va dans le sens d’être engagé l’un envers l’autre. On parle de mariage.
Cette réparation, c’est le mariage forcé, nous le voyons avec la dot, l’homme doit régler la dot et la prendre pour femme. Comme quoi que les relations hors mariage n’est pas acceptable selon la loi, c’est même un déshonneur non seulement pour la femme, mais pour le père de la fille.
L’homme qui aura violé une fille vierge non fiancée dit Deutéronome 22 :28-29, « lui fait violence et couche avec elle, et qu’on vienne à les surprendre, 29 l’homme qui aura couché avec elle donnera au père de la jeune fille cinquante sicles d’argent; et, parce qu’il l’a déshonorée, il la prendra pour femme, et il ne pourra pas la renvoyer, tant qu’il vivra. »
Un divorce ne peut pas être possible. Mais si le mariage n’a pas lieu parce que le père et aussi la fille s’y refuse, l’homme devra quand même s’acquitter de la dot qui était donc de 50 pièces d’argent comme dommage morale. On comprendra qu’une fille qui a été abusé, il est impensable que la fille ou le père de celle-ci vont aller jusqu’au mariage.
Tous dommages devaient être réparés.
Exode 22 :17-20 dit « Tu ne laisseras point vivre la magicienne.
19 Quiconque couche avec une bête sera puni de mort.
20 Celui qui offre des sacrifices à d’autres dieux qu’à l’Eternel seul sera voué à l’extermination. »
La zoophilie existe bel et bien et même si la loi civile la condamne, elle n’est pas suffisamment condamnée.
Tu ne laisseras pas vivre la magicienne…. C’était une mise en garde de ce que les hébreux affronteront en Canaan concernant l’interdit. Il arrivait que certaine cérémonie occulte s’accompagnaient parfois par des pratiques zoophiles.
La parasha continue avec des lois sur la responsabilité sociale, y compris le traitement des étrangers, des veuves et des orphelins soulignant l’importance de la compassion et de la justice. Le Psaumes 68 :6 dit « Le père des orphelins, le défenseur des veuves, C’est Dieu dans sa demeure sainte.». Celui qui les maltraite s’attaque à Dieu lui-même.
Il était interdit de prêter de l’argent a ses compatriote en exigent des intérêts. Quand vous demandez un prêt chez le banquier ou le courtier, ils prennent des intérêts et l’autre une commission sur l’accord du contrat. Imaginer un prêt sans intérêts aujourd’hui, le banquier peut fermer sa banque et le courtier fait faillite.
Exode 22 :28 dit « Tu ne maudiras point Dieu, et tu ne maudiras point le prince de ton peuple ».
Le prince de ton peuple, si vous le maudissez, c’est pareil à maudire Dieu. Peu importe le pays où nous habitons, Jérémie 29 :7 nous invite à prier « Recherchez le bien de la ville où je vous ai menés en captivité, et priez l’Eternel en sa faveur, parce que votre bonheur dépend du sien. »
Qu’on le veuille ou non, tous les présidents et les rois en places sont dans le plan du Divin (Romains 13 :1-7). Dites-vous bien que si tout va mal, c’est peut-être parce que nous ne remplissons pas notre rôle.
Il a fallu voir une première crise mondiale en 2020 pour voir le cœur de nombreuses personnes se disant « chrétienne ». Certains ont participé dans des manifestations violentes contre les autorités alors que s’ils avaient prêté attention au livre de Lévitique, ils auraient vu que les autorités ne faisaient que mettre en application des lois sanitaire sur la quarantaine. La Parole de Dieu restera sévère même dans la nouvelle alliance pour ceux qui se dressent contre les autorités et à ce sujet 2 Pierre 2 :10 dit « ceux surtout qui vont après la chair dans un désir d’impureté et qui méprisent l’autorité. Audacieux et arrogants, ils ne craignent pas d’injurier les gloires, »
Les gloires, de quelles gloire parlons-nous ?
Le mot grec δόξα – doxa (sg 1391) donne le sens de personnes ayant « une renommée ». On parle d’homme élevé en dignité. Jude 8 nous montrent que lorsque nous injurions les « gloires », ceux qui le font « souillent pareillement leur chair » en « méprisent l’autorité ».
Si nous ne sommes pas d’accord avec le gouvernement, prions pour lui au lieu de les injurier et de les maudire. Si vous prier, vous irez mieux même dans ces temps d’incertitude. Ne vous inquiétez de rien nous assure le Seigneur (Matthieu 6 :25-34 ; Philippiens 4 :6).
Dans le chapitre 23 : Les faux témoignages.
Exode 23 :1-2 « Tu ne propageras pas de faux bruit. Tu ne t’associeras pas au méchant pour faire un faux témoignage.
2 »Tu ne suivras pas la majorité pour faire le mal et tu ne déposeras pas dans un procès en te mettant du côté du grand nombre pour violer la justice »
Exode 23 :1-8
Mentir pour nuire, même si cela était pour défendre un ami ou un proche, soutenir un faux témoignage et punissable par Dieu, mais autant par la loi. Quelqu’un pourrait nous demander de témoigner pour nuire à quelqu’un et le verset 8 montres que certains peuvent le demander en échange d’une compensation financière. Cela s’appelle de la corruption que même un juste pourrait y succomber par aveuglement, et Dieu est clair que le témoignage qui est demandé doit être vrai et clair. On ne doit pas faire cause commune et le favoriser dans un complot. La justice doit être vraie, juste et équitable.
De même, Dieu nous met alors en garde contre la calomnie ici, « Tu ne propageras pas de faux bruit ». Faux bruit en hébreu שֵׁ֣מַע שָׁ֑וְא « shema shav » (sh 8088 et 7723) donne le sens de répandre des rumeurs fausse pour nuire à la renommée d’une personne. Shema (parler) שֵׁמַע vient de la racine primaire שָׁמַע « shama » (sh 8085) qui donne aussi le sens que celui qui écoute les rumeurs s’accorde avec lui et il est punissable. Il sera jugé le moment venu devant le tribunal Divin s’il ne se remet pas questions, s’il ne juge pas ses voies lui-même.
Ces règles nous avertissent de faire attention à ce que nous disons, ce qui est la règle divine de conduite. Une personne qui médit peut être aussi dangereuse qu’un meurtrier, un voleur ou un adultère. Cependant, dans notre société, un ragot parvient souvent à être inaperçu.
Cette loi développe le 9e commandement «Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain » et souligne la nécessité d’une justice impartiale dans les tribunaux : les israélites devaient amener des témoins sincères aux procès. Ils ne devaient pas permettre à la justice d’être pervertie ou influencée par la majorité. Le jugement ne devait pas être orienté en faveur des riches ou des pauvres. Le jugement et la pratique de la justice doivent être menés avec impartialité.
Anecdote : les Romains représentaient la justice par l’image d’une femme aux yeux bandés qui n’agissait pas avec favoritisme envers certaines personnes ; dans une main, elle tenait une balance, et dans l’autre, une épée. L’épée signifiait que lorsqu’une sentence était prononcée, le châtiment était exécuté. La balance représentait l’impartialité d’un jugement sans favoritisme.
La suite dans Exode 23 :10-17 traite du shabbat et des trois fêtes de pèlerinage : Pessa’h, chavouot et souccot.
Au verset 12, il est question du repos que tout homme doit observer. Il ne s’agit pas de shabbat vraiment, rien de religieux, mais bien de repos pour retrouver des forces. Le travailleur n’est pas moins exempté par le repos mérité ainsi que les animaux qui laboure les champs, du bœuf à l’âne. Ils ont besoin de souffler aussi.
Dans Exode 23 :19 il est écrit « Tu apporteras à la maison de l’Eternel, ton Dieu, les prémices des premiers fruits de la terre. Tu ne feras point cuire un chevreau dans le lait de sa mère. ». Savez-vous que les juifs ne mangent pas de la viande avec du lait. Mais le verset peut s’expliquer de la barbarie fait au petit chevreau qui est allaité encore par sa mère. Le petit ne pouvait pas être retiré de sa mère pendant les 8 jours ou il ne mange que le lait de sa mère.
Le chevreau était utilisé dans les sacrifices parmi les peuples païens. Donc, le chevreau symbolise la mort. Le lait de la mère symbolise la vie (le lait d’une mère se produit lorsqu’elle attend un bébé). La vie et la mort sont des opposés. Le verset 19 du chapitre 23 d’Exode explique qu’on ne peut pas « emboîter » des opposés.
Un commentaire dit «Il semble que c’était une coutume chez les anciens païens, lorsqu’ils avaient recueilli les premiers fruits, de faire bouillir un chevreau dans le lait de sa mère, pour pouvoir ensuite en disperser sur leurs arbres, jardins ou vergers, afin de les rendre plus fertiles pour les années suivantes. Et donc ici Dieu interdit aux Juifs de suivre ce rite idolâtre et empreint de superstition. »
Exode 23 :20-33
Dieu termine les prescriptions de la loi morale et religieuse par une promesse fait au peuple.
Verset 20-21 «Voici que j’envoie un ange devant toi pour te protéger en chemin et pour te faire arriver à l’endroit que j’ai préparé. 21 Fais bien attention en sa présence et écoute-le, ne lui résiste pas. En effet, il ne pardonnera pas vos péchés, car mon nom est en lui. »
Le Seigneur avait déjà préparé Canaan comme héritage promis à Abraham et sa descendance. C’est le Seigneur lui-même qui les conduits, et nous savons que les hébreux étaient précédée dans le désert de la nuée pour les guider le jour et d’une colonne de feu la nuit. Aujourd’hui, là où le Seigneur veut nous conduire n’est pas vers une terre, mais vers son Royaume Céleste. Ce guide est Yeshoua (Jésus). Ne lui résiste pas nous dit l’Eternel.
Mais seulement si vous observer mes commandements.
Des hébreux ont bien manqué la terre promise à cause de la rébellion dans le désert contre Moïse qu’ils s’apprêtaient à mettre à mort, ainsi qu’Aaron, Josué et Caleb. Nous l’avons vu, c’est contre Dieu qu’ils blasphémaient dans ces actes. La promesse vous l’obtiendrez si vous observez mes commandements nous dit l’Eternel.
Ces commandements sont les lois religieuses telles les sept fêtes de l’Eternel et les lois morales et civiques.
Le chapitre 24 conclut la parasha par une réaffirmation où Moïse lit le livre de l’Alliance devant le peuple et ils répondirent par un engagement «Nous ferons tout ce que l’Eternel a dit, nous y obéirons.» (Exode 24 :7).
Moïse montera à nouveau sur le mont Sinaï pour recevoir des tables de pierre ou il sera écrit les lois est les commandements que Dieu a écrit pour les enseigner au peuple.
Il est écrit dans Exode 24 :12 « L’Eternel dit à Moïse: «Monte vers moi sur la montagne et restes-y. Je te donnerai des tables de pierre, la loi et le commandement que j’ai écrits pour les enseigner.»
Il semble que Dieu avait déjà écrit les commandements de la Torah. Si le verset 4 dit « Moïse écrivit toutes les paroles de l’Eternel. ». Un commentaire se demande « Quand Dieu a-t-il écrit la loi et le commandement ? »
Le verset 4 montre que c’est Moïse qui écrit afin de ne pas oublier les prescriptions, tandis que le verset 12 indique que c’est Dieu et il l’a déjà écrit d’avance. La loi et le commandement que j’ai écrits, il y a deux choses ici :
- La loi est nommée הַתּוֹרָה֙ « hatorah » (sh 8451), ce mot donne le sens de : loi, direction, instruction. Il vient d’une racine primaire de יָרָה « yara » (sh 3384) qui donne le sens de « élever, informer, enseigner, indiquer, instruction, instruire ».
- Ensuite « commandements » d’autres version traduisent « ordonnance ». En hébreu מִצְוָה « mitsvah » (sh 4687) qui donner le sens de « commandements » « ordonnances, ordre, préceptes, la loi, ce qui était prescrit.
Ce qui était prescrit…..
Le commentaire répond à cette question « quand Dieu a-t-il écrit la loi et le commandement ? » Il répond : « Avant la création du monde ». Une façon de dire que la Torah est plus importante que la création ». Yeshoua (Jésus) ne dit-il pas « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. » ? (Matthieu 24 :35).
Dieu va graver sur les tables de pierre ce qu’il avait déjà écrit d’avance, ce n’est plus Moïse qui écrit. Nous le verrons, il restera quarante jours et quarante nuits sur la montagne amenant les hébreux dans le doute du retour de Moïse à se fabriquer un dieu qui leurs était pourtant interdit de fabriquer : Le veau d’or.
Il est possible que ce soit l’image de ce qu’ils ont vu. Les égyptiens vénéraient la déesse « Hator» ou aussi une autre divinité du veau faisant référence précisément au dieu égyptien « Apis », qui avait la forme d’un veau. Nous le verrons dans une prochaine parasha.
L’idée de la parasha qui émerge est le concept d’une justice tempérée par la compassion. Les lois présentées dans cette parasha ne sont pas de simples règles légalistes mais elles sont imprégnées d’un profond sens de moralité et de l’empathie aussi.
En résumé, il y a par point
- La liberté personnelle de chaque individu concernant le temps de service d’un esclave.
- Les dommages faits à autrui dans sa personne (blessure corporelle, mort).
- Les dommages faits à autrui dans sa propriété
- Le précepte moral et religieux.
- L’idolâtrie, servir des faux dieux, la magie, la divination etc.
- Le précepte moral juridique (l’emprunt, le prêt, restitution des biens prêté)
- Le précepte relatif au culte (les fêtes et ses déroulements).
L’exigence de traiter les serviteurs esclaves avec dignité, de prendre soin des personnes vulnérables et d’assurer l’équité dans toutes les transactions reflète une vision Divine d’une société ou la justice est équilibrée par la bonté. Cette idée nous enseigne que la véritable justice ne consiste pas seulement en une stricte adhésion à la loi mais aussi en la compréhension et la prise en compte des besoins des autres avec un cœur compatissant.
Sur ces lois légalistes, Yeshoua (Jésus) nous avertit dans Matthieu 23 :1-4 « Alors Jésus, parlant à la foule et à ses disciples, 2 dit : Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. 3 Faites donc et observez tout ce qu’ils vous disent; mais n’agissez pas selon leurs oeuvres. Car ils disent, et ne font pas. 4 Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. » Et il ajoute au verset 13 « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux; vous n’y entrez pas vous-mêmes, et vous n’y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer. »
Parfois certains agissent comme eux, ils ferment la porte des cieux en étant rigide sur la loi, genre « malheur à ceux qui ne font pas shabbat, qui ne mange pas casher» etc…
Le but final de l’enseignement nous laisserons Paul nous le dire dans 1 Thessaloniciens 4 :1-7 « Au reste, frères, puisque vous avez appris de nous comment vous devez vous conduire et plaire à Dieu, et que c’est là ce que vous faites, nous vous prions et nous vous conjurons au nom du Seigneur Jésus de marcher à cet égard de progrès en progrès. 2 Vous savez, en effet, quels préceptes nous vous avons donnés de la part du Seigneur Jésus. 3 Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification; c’est que vous vous absteniez de l’impudicité; 4 c’est que chacun de vous sache posséder son corps dans la sainteté et l’honnêteté, 5 sans vous livrer à une convoitise passionnée, comme font les païens qui ne connaissent pas Dieu; 6 c’est que personne n’use envers son frère de fraude et de cupidité dans les affaires, parce que le Seigneur tire vengeance de toutes ces choses, comme nous vous l’avons déjà dit et attesté. 7 Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais à la sanctification. 8 Celui donc qui rejette ces préceptes ne rejette pas un homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son Saint-Esprit. »
Conclusion :
Cette étude nous amène au destin dramatique des Israélites et nous donne les clés pour ne pas vivre le même destin.
Les Israélites ne devaient pas conclure d’alliance ou de compromis d’aucune sorte avec les habitants du pays de Canaan ou ils devaient s’installer, ni avec les dieux que ces habitants adoraient. Cette obéissance et cette fidélité à la Parole de Dieu étaient la condition essentielle pour recevoir Ses bénédictions d’Exode 23 :25 ou il est écrit «Vous servirez l’Eternel, votre Dieu, et il bénira votre pain et vos eaux, et j’éloignerai la maladie du milieu de toi. »
Pour ceux qui verraient ici une cruauté arbitraire de la part de Dieu, je leur rappelle que Dieu est Saint, comme le reflète Sa loi, et qu’Il était prêt à punir non seulement les précédents habitants mais même Israël pour leur désobéissance, leur infidélité et leur idolâtrie.
Les événements historiques qui ont suivi, tels que la défaite des Israélites, leur déportation et leur asservissement ultérieur à Babylone, ainsi que la destruction de Jérusalem, étaient des événements pour démontrer, de manière tragique, que Dieu exige Sa justice de tous les peuples.
Le but final de ces lois est la sanctification.
Mais aussi, nous voyons comment Dieu nous voit. Il compatit à nos faiblesses, autant qu’il a compassion de nous, il a agi en ce sens en envoyant son Fils en rançons afin que nous soyons délivrés de l’esclavage. Yeshoua (Jésus) nous a délivrés de la malédiction.
Cette parasha nous montre aussi que si le plus grand commandement consiste à aimer Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre pensée vue dans la précédent parasha « Yitro » (Jethro) celle-ci appuie sur ce que Yeshoua (Jésus) disait « Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. 40 De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. »
Si nous pouvions voir seulement comment le Mashia’h (Messie) nous voit, nous aurions cette compréhension et la compassion pour les autres sans mépris de leurs faiblesses.
Soyez bénis
Roger Delplace
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