La grâce

Il n’y a rien de plus de plus merveilleux de ce que le Christ a ouvert une porte aux nations. Plusieurs pensent que nous devons quelque chose à Dieu en échange. Ils vont servir Dieu plus par la crainte d’une punition éternelle, les exigences des oeuvres de la loi, nous ferme la porte du ciel dans les règles strictes.

« Que dirons-nous donc qu’Abraham, notre père, a obtenu selon la chair ? 2 Si Abraham a été justifié par les oeuvres, il a sujet de se glorifier, mais non devant Dieu. 3 Car que dit l’Ecriture ? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. 4 Or, à celui qui fait une oeuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due; 5 et à celui qui ne fait point d’oeuvre, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est imputée à justice. »

La justification par la foi et non par les oeuvres

Verset 1 : Paul démontre cette vérité en se référant à deux des plus grands personnages de l’histoire d’Israël : Abraham et David. Dieu contracta d’importantes alliances avec ces deux hommes. L’un vécut des siècles avant la révélation de la loi, et l’autre de nombreuses années après. L’un fut justifié avant d’être circoncis, et l’autre après.

Considérons d’abord l’exemple d’Abraham, que tous les Juifs appellent leur ancêtre. En quoi consista son expérience selon la chair ?

Qu’a-t-il découvert sur la manière d’être justifié ?

Verset 2 : Si Abraham a été justifié par les œuvres, il aurait alors des raisons de se glorifier ; il pourrait se féliciter d’avoir acquis une position juste devant Dieu. Or cela s’avère totalement impossible. Nul ne pourra jamais se glorifier devant Dieu (Ephésiens 2 :9). Dans l’Écriture, rien ne permet d’affirmer qu’Abraham eut des raisons de se glorifier d’avoir été justifié par ses œuvres.

Mais on pourrait objecter : « Jacques 2 :21 ne dit-il pas qu’Abraham fut justifié par les œuvres ? » Oui, certes, mais là le sens se révèle très différent. Dans Genèse 15 :6, Abraham fut justifié par la foi quand il crut à la promesse de Dieu concernant sa postérité innombrable. Ce fut 30 ans après ou plus qu’il fut justifié par les œuvres quand il accepta d’offrir Isaac en holocauste à Dieu (Genèse 22). Cet acte d’obéissance démontra de façon visible la réalité de sa foi par laquelle il avait été justifié précédemment.

Verset 3 : Car que dit l’Écriture concernant la justification d’Abraham ? Elle affirme : « Abraham eut confiance en l’Éternel, qui le lui imputa à justice » (Genèse 15 :6). Dieu se révéla à Abraham et lui promit qu’il aurait une postérité innombrable. Le patriarche crut en l’Éternel, et Dieu imputa la justice à son compte. En d’autres termes, Abraham fut justifié par la foi tout simplement. Les œuvres ne jouèrent aucun rôle. Elles ne sont d’ailleurs même pas mentionnées.

Verset 4 : Ceci nous amène à l’une des affirmations les plus sublimes de toute la Bible concernant le contraste qui existe entre les œuvres et la foi dans le plan du salut.

Réfléchissons-y de cette manière : quand un homme travaille (œuvre) pour gagner sa vie et reçoit son chèque à la fin du mois, il a droit à son salaire car il l’a gagné. Nul besoin alors de faire des courbettes devant son patron, de se confondre en remerciements pour une si grande gentillesse, ni de protester qu’il ne mérite pas cet argent. Au contraire, il met l’argent dans sa poche et rentre chez lui avec le sentiment d’avoir été récompensé de son temps et de son travail.

En revanche, tout est différent dans le cas de la justification. Qu’attend Dieu de nous en échange ? Pratiquement, rien. Seulement, les valeurs morales sur le respect des autres, des autorités restent (Romains 13 :1-7 ; 1 Corinthiens 6 :9-11).

Verset 5 : Aussi étrange que cela puisse paraître, l’homme justifié est celui qui, tout d’abord, ne fait point d’œuvre. Il renonce à toute possibilité de gagner son salut ou son salaire ici, et il ne se reconnaît aucun mérite ni aucune bonté personnels. Il est convaincu que ses meilleures œuvres ne pourraient jamais satisfaire aux exigences de la justice de Dieu. Même si j’observe les rituels des fêtes ou des ordonnances de l’Eternel, répondre que je les observe est un mensonge parce que les œuvres de la loi exigent la perfection, elle ordonne. Je suis coupable d’infraction.

Sous la grâce, l’homme, au contraire, croit en Celui qui justifie l’impie. Il place sa foi et sa confiance dans le Seigneur. Il prend Dieu au mot. Comme nous l’avons vu, il ne s’agit nullement d’un acte méritoire. Le mérite ne réside pas en sa foi, mais dans l’Objet de sa foi, Jésus-Christ.

Remarquons qu’il croit en Celui qui justifie l’impie. Pour sa défense, il n’invoque ni ses efforts pour faire de son mieux, ni le fait d’avoir suivi la règle d’or ou d’avoir été meilleur que d’autres. Nullement : il vient comme un pécheur impie et coupable et s’abandonne à la miséricorde de Dieu (voir Luc 18 :9-14).

Et qu’en résulte-t-il ?

Sa foi lui est imputée à justice. Parce qu’il est venu avec sa foi et non avec ses œuvres, Dieu lui impute la justice à son compte. Grâce aux mérites du Sauveur ressuscité, Dieu le revêt de la justice et ainsi le rend apte à entrer au ciel. Désormais, Dieu le voit en Christ et l’accepte sur cette base.

Pour résumer, la justification s’applique à des impies et non à des justes ; il s’agit d’une grâce et non d’une dette ; elle est reçue par la foi et non par les œuvres.

Si les religieux ont crucifié Jésus, ce n’est pas l’empereur Romains qui le voulait, il a tout fait pour Jésus soit innocenté, mais les religieux ont harangué la foule afin qu’ils demandent la crucifixion de Jésus, et Pilate dit «Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que le tumulte augmentait, prit de l’eau, se lava les mains en présence de la foule, et dit : Je suis innocent du sang de ce juste. Cela vous regarde.» (v.24)-(Matthieu 27 :15-25).

Jésus allait vers les païens, ils mangeaient avec eux, ce qui était chose interdite chez les juifs. Il est venu casser des codes et cela ne plaisait pas aux religieux.

Roger Delplace

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